On poursuit cette semaine spéciale sur Happy Radio à l’occasion du 8 mars. Semaine dédiée aux initiatives et combats portés par des femmes en Dordogne.

Et aujourd’hui, on retourne voir ce que sont devenues les Boobs’N Roses. Les Bergeracoises Valérie, Sophie et Julie qui, en avril dernier, partaient à la recherche de financements pour participer au Rose Trip Maroc, un trek 100 % féminin destiné à sensibiliser et collecter des fonds pour des assos engagées dans la lutte contre le cancer du sein. Mais quasiment un an plus tard, le trek, qui doit avoir lieu à l’automne, est un peu passé au second plan. L’association qui avait aussi prévu quelques actions de sensibilisation autour de l’auto-palpation a été sollicitée bien au-delà de ses attentes.

« On a été vite surprises de cette notion de besoin qu’avaient les personnes qu’on a pu rencontrer et qui étaient dans des situations qu’on a connues, nous, avec Sophie, où on est un peu livrées à nous-mêmes quand on rentre à la maison, en dehors des soins qu’on peut avoir au niveau des hôpitaux. Et il y a des choses qui existent : du sport adapté, des socio-esthéticiennes, des sociocoiffeuses, des psys. En fait, il y a un tas de choses qui existent, mais on ne le sait pas suffisamment. » Valérie, co-fondatrice des Boobs’N Roses

Les Boobs’N’Roses qui sont donc devenues un relais, une plateforme d’informations pour les femmes et hommes atteints de cancer du sein. L’asso qui apporte par ailleurs un regard nouveau, plus dynamique, sur la sensibilisation. Ce qui parle sans doute un peu plus aux jeunes filles. Pas étonnant dès lors que le trio soit sollicité par des assos de tout le département : Peri’Ouest, CPME, etc.. Elles sont même invitées à la prochaine Foire Expo de Bergerac….

« Où là, on va avoir un stand de prévention et on va organiser une conférence sur le sport-santé avec la CAMI et en présence de la présidente de la Solution Riposte qui nous fait l’honneur de venir de Toulouse. » Julie et Valérie

Des échanges, des rencontres, un investissement pour les autres qui a aussi permis aux Bergeracoises d’évoluer sur le plan personnel. À commencer par Julie, qui n’a pas été directement touchée par la maladie.

« Il y a une prise de conscience pour ma part. Et puis je me dis que c’est bon de se dire qu’on fait du bien autour de nous. » Julie, co-fondatrice des Boobs’N Roses

Et pour Sophie et Valérie, l’aventure des Boobs a offert un autre regard sur l’épreuve qu’elles ont traversé.

« Je vois que j’en parle peut-être plus. Les gens viennent vers moi aussi, donc ça, c’est intéressant. Je me mets à faire des choses que je ne faisais pas et même niveau sportif. » Sophie, co-fondatrice des Boobs’N Roses

« Moi, je crois que cela m’a un peu apaisé. Ça a un peu fait disparaître la colère qui pouvait encore un peu demeurer au fond de mon esprit par rapport à la maladie. Le fait d’en parler beaucoup, ça démystifie un peu l’affaire. » Valérie

Les filles qui se sentent sans doute un peu plus guerrières.

Les Boobs’N Roses qui vont donc continuer leurs actions. Proposer de nouveaux ateliers sportifs, d’auto-massage, des randos. Tout ça souvent en collaboration avec des professionnels ou d’autres assos. D’où l’idée, à terme, de contribuer à l’émergence d’une Maison Rose un tiers lieu dédié à l’accompagnement des personnes touchées par le cancer du sein.

Et puis en parallèle, Julie, Sophie et Valérie continuent de collecter des fonds pour le Rose Trip, mais aussi à destination de l’institut Bergonié.

Les prochains rendez-vous des Boobs’N Roses