En Dordogne, la Cami aide les malades du cancer à se reconstruire

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À Bergerac, les séances se déroulent au dojo Paul Bramerie.
  • Publication publiée :4 janvier 2024
  • Post category:Actus

En cette année olympique, on va parler sport. Sport adapté en fait avec un zoom aujourd’hui sur la Cami Sport et Cancer en Dordogne. La Cami qui propose une activité physique thérapeutique aux personnes, comme son nom l’indique, atteintes du cancer. Un programme de trois mois à raison de deux séances par semaine qui est proposé sur Périgueux et à nouveau, depuis moins d’un an, à Bergerac. Il s’agit dans un premier temps de faire un bilan de l’état de santé du patient puis de lui proposer des séances de médiété, une pratique qui permet de s’assouplir, de renforcer tous les muscles du corps. L’idée étant d’améliorer la qualité de vie des patients en diminuant les effets néfastes des traitements. Julia Paduch, athlète et praticienne en thérapie sportive, est l’une des intervenantes pour la Cami :

« Ce qu’on observe principalement, c’est la diminution des douleurs articulaires, un assouplissement. Ça je le constate notamment chez les personnes qui ont peu de mobilité. Le gain de masse musculaire qui est non négligeable. Et puis finalement ça amène les personnes à retrouver une vie sociale, à s’inclure de nouveau dans un cercle assez restreint. On est quand même sur des petits effectifs qui permettent finalement une convivialité. Ils sont à l’aise tout simplement. » Julia Paduch, intervenante Cami.

Le programme de la Cami qui est de plus en plus plébiscité par les médecins, assure Julia Paduch. D’ailleurs, Caroline, 60 ans, s’est inscrite dans le programme via son oncologue. Atteinte d’un cancer du sein depuis 2016, la Bergeracoise a subi chimio et radiothérapie et aujourd’hui hormonothérapie. Et pour elle, les séances de médiété, ont été salvatrices.

« Ça m’a vraiment motivé à me battre contre ce cancer en fait. On se sent capables de faire. Ça donne un élan. Le matin, je me lève, c’est un peu compliqué, mais après, dès que je bouge ça va mieux. Ça m’aide à mieux récupérer. Je trouve que c’est très bénéfique. Et j’encourage d’ailleurs tous les gens qui ont un cancer, une pathologie, à se tourner vers le sport parce que c’est vraiment salvateur. » Caroline.

D’ailleurs, depuis sa première session avec la Cami, Caroline a réussi à participer à la Volgalonga, une grande randonnée en aviron à Venise, elle a aussi repris le trail. Delphine n’en est pas encore là. La quadragénaire a été diagnostiquée en mai dernier. Cancer du sein également. Un choc pour cette mère de famille prise en charge à Bordeaux qui a eu le sentiment, en revenant à Bergerac, d’être laissée seule face à sa maladie, et ce, jusqu’à ce que les sessions de la Cami reprennent, même si pousser la porte de l’association n’a pas été facile.

« Il y a eu un temps d’hésitation parce qu’en fait, j’étais tellement persuadée d’être toute seule sur Bergerac que je me suis isolée et après quand j’ai trouvé d’autres gens, ça allait mieux. Quand est ici au moins, on est soutenu. On se sent soutenu, on discute, on échange et puis surtout, il n’y a pas de jugement. » Delphine

D’où la nécessité absolue selon Caroline de rendre automatique la prescription de sport santé. Reste une difficulté : contrairement à ce qui était attendu, le remboursement par la Sécu de ces programmes d’activité physique adaptés n’a pas été inscrit dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2024. Les patients devront se contenter d’une phase d’expérimentation de deux ans financée par les agences régionales de santé. Le combat de la Cami continue donc.

Plus d’informations sur l’association et les séances qu’elle propose via sportetcancer.com

Inscriptions au 06 20 25 15 76 ou via cami.24@sportetcancer.com

La CAMI propose également des sessions tout public pour permettre notamment aux anciens patients ou aux patients qui ne sont plus sous traitement de continuer à bénéficier des bienfaits de l’activité physique. Cela leur permet de sortir progressivement de cette bulle offerte par la Cami avant un retour, pourquoi pas, dans des clubs sportifs classiques. Des sessions tout public qui permettent aussi de travailler sur la prévention.