À Bergerac, on va bientôt pouvoir découvrir le Lip Dub tourné par Les Arts à Souhait. Souvenez-vous, en décembre dernier, le collectif avait réuni les associations et habitants du quartier Jean Moulin pour créer un film. Un plan séquence d’une dizaine de minutes sur une musique d’HK, « Dis-leur que l’on s’aime ». Réécrite et réinterprétée par les élèves de l’école et les pensionnaires de la RPA Montoroy et illustré par quelque 220 personnes. Le film réalisé par Simone Cinelli qui sera projeté pour la première fois le 13 février prochain dans la grande salle du cinéma de Bergerac à la suite d’un autre court métrage créé par les Arts à Souhait il y a deux ans, « Les Voix de Jean Moulin ». Deux réalisations qui se sont inscrites dans le projet « Pas de quartier pour les clichés » qui visait à faire tomber les à priori bien entendu, mais aussi à faire se rencontrer les gens et montrer que le vivre ensemble, ça ne se décrète pas, mais ça se fabrique. Quel bilan donc après ces années de travail ? Éléments de réponse avec Anne Cohen-Hadria, médiatrice des Arts à Souhait.
« On peut compter peut-être 10, 20, peut-être 30 habitants où on a vu un changement. Où ils sortent plus, ils sont plus actifs ou ils sont devenus bénévoles des Arts à Souhait par exemple ou ils découvrent d’autres associations. Via, cette action-là, ils ont découvert le centre social, l’Ali’mentation générale, Pitchouns et Grands. Voilà s’ouvrir aux associations et aux possibilités qui leur sont offertes sur le quartier. » Anne Cohen-Hadria, médiatrice des Arts à Souhait
Et puis il s’agissait aussi de progresser sur la question des droits culturels.
« Le fait qu’on porte des projets culturels au plus près des habitants, je crois qu’ils s’y habituent. Qu’ils comprennent mieux de quoi il s’agit et qu’ils comprennent que ça les concerne et qu’ils en font partie de cette culture et qu’ils peuvent en être les acteurs. Ça porte ses fruits. » François Penaud, coordinateur des Arts à Souhait.
Le collectif qui va donc poursuivre ses actions et qui a le projet de s’ouvrir à d’autres quartiers politique de la ville.
« On a un truc en chantier, mais ça dépend des financements qu’on va avoir et puis après nous, on n’arrive pas forcément avec des projets finis. En général, on essaie de les coconstruire avec les habitants. Voilà, il faut qu’on essaye des choses et puis si ça prend, on ira. On a une petite piste autour d’un cabaret autour des questions de genre. Voilà, on aimerait bien peut-être tourner sous forme de documentaire. » François Penaud
Mais rien n’est fait encore. Les projets du collectif seront à suivre, comme toujours sur ses réseaux sociaux. Le collectif des Arts à Souhait qui tient son assemblée générale, jeudi à 18h dans ses locaux à Jacques Lagabrielle. Sinon rendez-vous donc pour la soirée projection le 13 février, à 18h30 au Grand Ecran avec donc les deux films et leurs making of. Comptez 3 euros l’entrée. C’est gratuit pour les moins de 12 ans.
