Bergerac : Le Lip Dub des Arts à Souhait a créé des passerelles entre les habitants

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Le point de départ du tournage avec Andrée et Jean-Jacques devant la RPA et Simone Cinelli derrière la caméra
  • Publication publiée :7 décembre 2023
  • Post category:Actus

À Bergerac, le collectif les Arts à Souhait a tourné son Lip dub, samedi dernier, dans le quartier Jean Moulin.

Ce clip en plan séquence (en une seule prise) réalisé par Simone Cinelli, avec les habitants et les nombreux acteurs associatifs du quartier, qui marque une fois encore l’attachement du collectif aux droits culturels. Mais ce qui ressort surtout de l’expérience, ce sont les liens qu’elle a permis de tisser.

« C’est quand même un vrai moyen de se rassembler, de se rencontrer, de faire quelque chose ensemble. Donc, on a embauché un musicien, Nicolas Penicaud, on a demandé à HK de nous céder les droits d’une chanson. Donc avec les résidents de de la RPA, on a réécrit les couplets. Et avec les enfants, on a juste re-chanté la chanson. Les refrains étaient forts en sens déjà donc « Dis-leur que l’on s’aime, dis-leur que l’on s’aime », et on les a fait se retrouver à la fin et ce travail intergénérationnel, on a envie de le refaire parce que c’était très beau.» Anne Cohen-Hadria, salariée des Arts à Souhait.

Les seniors de la RPA Montoroy et les CP de l’école Jean Moulin qui après avoir enregistré la chanson se sont donc retrouvés une nouvelle fois pour tourner le clip, samedi. Top départ du plan séquence au niveau de la RPA où Andrée, 89 ans, joue le rôle d’une mariée :

« C’est ma première robe blanche. Il ne faut jamais désespérer… »

La malicieuse Andrée qui salue ce projet de partage dans un monde qui l’inquiète de plus en plus.

« Je trouve que c’est super. On parle d’amour, d’amitié, de confiance, ça va créer des liens forcément. Si tout le monde est comme ça, il n’y aura plus de guerre.»

Et Jean-Jacques, jeune sénior qui joue le marié d’abonder :

« Un projet qui est arrivé tout à fait un point parce qu’on se sent beaucoup moins isolé là. On a des contacts maintenant avec tout le monde. »

Et notamment donc avec les enfants de l’école Jean Moulin. Des relations qui devraient se poursuivre.

«Ça a fait un lien avec la maison de retraite qui est juste à côté et qu’on ne voyait jamais et ça nous a même donné envie de continuer à travailler avec la RPA, peut-être leur amener des gâteaux ou lire des histoires. Comme des CP qui apprennent à lire peut-être, voilà leur montrer que maintenant, on sait lire. » Elise Morand, professeur des CP qui ont participé au projet.

Des liens qui vont aussi assurément se renforcer ou se créer avec les assos qui étaient présentes : le centre social, le CIDFF, A2, Les Pitchouns, Ali’mentation Générale ou encore les Troubadours pour ne citer qu’elles. Quelque 200 personnes au total qui ont participé au projet. Un lip dub qui devrait être largement diffusé.

« On va le voir sur les réseaux sociaux quand il sera prêt, que le réalisateur nous autorisera à le partager. Via le réalisateur aussi, ça va circuler sans doute en festival, et puis à nous après de le faire vivre, de le diffuser. C’est l’occasion de parler des droits culturels, de co-création, de médiation. Donc, nous on va s’en servir comme un outil pour montrer que ce qu’on fait ça vaut le coup et que ça fonctionne. » François Penaud, Coordinateur des arts à Souhait.

Projection prévue d’ailleurs dans les autres quartiers prioritaires de Bergerac où les Arts à souhait ont également prévu de lancer des actions.

Le collectif qui va aussi mettre en route en 2024 sa Nomadine. Ses interventions en milieu rural rendues possible par l’achat d’un camion grâce au budget participatif du conseil départemental de la Dordogne. D’ici là, les Arts à souhait sont toujours à retrouver sur le site de Jacques Lagabriel, dans le quartier de l’Alba à Bergerac.

La chanson d’HK reprise par les résidents de la RPA et les enfants de Jean Moulin