USB Rugby : face aux difficultés financières, l’appel à jouer collectif

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Le comité directeur renouvelé avec notamment Lorène Laveaux et Pascal Chevalier au premier plan
  • Publication publiée :4 octobre 2023
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Approximativement 200 personnes réunies hier soir à la salle René Coicaud à Bergerac. Ce qui a attiré les foules, c’est cette réunion au sujet de l’USB Rugby, une quinzaine de jours après la démission surprise du président Alexandre Frontère qui était à la tête du club depuis une dizaine d’années. Une réunion pour dresser un état des lieux financier et couper court à toutes les rumeurs au sujet de l’endettement ou d’éventuelles malversations financières. Le bureau du club qui était représenté par une partie des vice-présidents qui assurent désormais l’intérim : Eric Beze, Pascal Chevalier et Lorène Laveaux* qui a de nouveau assuré que toutes les bonnes volontés étaient bienvenues au comité directeur.

Mais la parole la plus attendue était sans doute celle de l’expert-comptable du club. Jérôme Petit qui a détaillé point par point le budget de la saison 2022-2023 pour arriver à une conclusion :

« Aujourd’hui, il manque 180.000 euros au club. Il y a eu moins de partenariats et de mécénat qu’espéré et plus de charges de structures pour différents éléments, ce qui fait qu’au global, sur la dernière année, le club perd un peu moins de 110.000 euros. » Jérôme Petit, expert-comptable du club

En clair, pas autant de recettes qu’espérées avec donc des partenaires en moins, des tribunes qui se vident, des événements qui font des flops et en face des frais qui, comme pour tout un chacun, augmentent malgré les mesures d’économie déjà prises.

Et la conséquence de ce déficit, elle sera très probablement visible sur le terrain, dès la saison prochaine, avec une relégation quasi inévitable de l’équipe première qui évolue en Fédérale Une. Sur le papier, c’est ce qui se profile en tout cas. Ce sera à la Fédération d’en juger.

D’ici là, les responsables par intérim, comme le maire de Bergerac, ont appelé les chefs d’entreprises et plus largement les Bergeracois à se mobiliser pour renflouer les caisses, que ce soit en allant chercher des partenaires ou même juste en revenant au stade. Jonathan Prioleaud qui a soutenu la nécessité de regarder vers l’avenir au lieu de pointer les responsabilités. Mais dans le public, une question se pose : comment la situation a-t-elle pu se dégrader ainsi ? Comment les membres du bureau n’ont-ils rien vu plus tôt ?

« On savait que la situation était compliquée. On ne connaissait pas l’étendue réelle des dégâts. Quand on a eu la démission du président, effectivement, on a dû plus pousser les recherches parce que nous, ce n’était pas notre rôle. Moi, je m’occupais de l’école de rugby, Pascal (Chevalier,ndlr), lui s’occupait de l’événementiel donc nous, on ne gérait pas la partie économique du club. On ne savait pas vraiment tout. » Lorène Laveaux.

Et Jérôme Petit l’expert-comptable de couper court à toute rumeur : « Il n’y a pas eu de malversations vers les entreprises du président », a-t-il assuré. Pas sûr que cela apaise les esprits des détracteurs d’Alexandre Frontère.

Pour autant, les vice-présidents le consentent : la gestion du club est à revoir. Néanmoins, les efforts budgétaires ne se feront pas sur le personnel et encore moins sur le récent poste, parfois décrié, de directeur général, a garanti Lorène Laveaux. En fait, s’il est une chose à retenir, c’est que l’avenir du club devrait se jouer collectivement cette fois.

*Eric Beze était absent hier soir.