Une année éprouvante pour les pompiers de Bergerac

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  • Publication publiée :20 décembre 2022
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Les pompiers de Bergerac célébraient, vendredi, la Sainte Barbe. La cérémonie qui n’avait pas eu lieu depuis deux ans à cause de la crise sanitaire. Elle a donc d’abord été l’occasion de remettre une grande quantité de médailles. 33 précisément pour ancienneté ou service exceptionnel. Place ensuite aux discours. L’occasion pour le chef de centre, le commandant Nicolas Seignobosc, de dresser le bilan de l’année écoulée. Une année, comme au niveau départemental, particulièrement chargée pour les 50 pompiers professionnels, les 70 volontaires et la dizaine de personnels médicaux du centre de Bergerac. 

« Pour nous, une hausse de 6,5% des interventions ce qui nous amènera sans doute au 31 décembre à environ 5.700 interventions et surtout plus de 7.800 sorties d’engins et c’est très important en terme d’heures d’interventions puisque c’est 20% de mobilisation supplémentaire. Ce qui est remarquable, c’est qu’on a pu le faire grâce à la mobilisation de tout le monde, pompiers professionnels et pompiers volontaires surtout qui ont vraiment donné de leur temps sur les périodes estivales ou sur les grosses interventions pour assurer notamment les relèves sur le terrain. » Commandant Nicolas Seignobosc, chef de centre à Bergerac

Effectivement, entre le violent orage de grêle sur Ribérac, les incendies dans la Double ou en Gironde, les pompiers de Bergerac ont été largement sollicités en dehors de leur zone d’intervention première, sans compter, on s’en souvient cet été, l’explosion à la poudrerie ou dernièrement l’effondrement d’un arbre dans une école de Monbazillac. Des pompiers, sans doute fatigués en cette fin d’année, mais qui à Bergerac ont donc la chance de pouvoir compter sur la présence d’une section de jeunes sapeurs-pompiers qui permet à terme l’intégration de nombreux volontaires. Et puis le centre de Bergerac a aussi pu compter sur l’arrivée, en provenance d’autres centres, de nombreux volontaires déjà formés, eux, prêts à intervenir. Pour autant, l’augmentation des interventions est source d’inquiétude.

« Effectivement, pour l’instant, on tient, mais il faut être vigilant sur le nombre d’interventions, sur leur augmentation et surtout parfois sur la nature de l’intervention. Il y a des interventions qui ne nous incombent pas forcément, où on vient suppléer le manque, je ne suis pas là pour juger mais il va falloir quand même trouver des solutions pour limiter cette augmentation. »  Commandant Nicolas Seignobosc

C’est ce qu’a rappelé également le sénateur Serge Mérillou, ancien président du SDIS 24, vendredi soir. Serge Mérillou qui n’a pas manqué de parler bien entendu de la future caserne de Bergerac. Le sujet qui a été un serpent de mer pendant une dizaine d’années. Le nouveau centre qui va enfin voir le jour. Les travaux doivent débuter dans quelques mois sur la zone des sardines à Bergerac, sur un terrain de 17.000m² donné par la CAB, pour une livraison prévue au dernier trimestre 2024. Un bâtiment de plus de 4.100m² attendu avec impatience.

« Il sera plus fonctionnel déjà. Aujourd’hui, on a un centre de secours qui n’est plus du tout fonctionnel et on l’a vu pendant la crise COVID, où il fallait mettre en place des procédures qui n’étaient pas du tout adaptées aux locaux, avec un manque de douches, un manque de sanitaires, des locaux trop exigus. Et puis en terme d’organisation, de fonctionnalité, de rapidité d’intervention, le centre de secours d’aujourd’hui ne correspond plus aux besoins donc vraiment, vivement 2024. »

À noter d’ailleurs que compte tenu du contexte actuel, les élus ont dû voter une rallonge d’un million 7 pour financer le nouveau centre sur un prévisionnel initial de 6 millions d’euros.

Sachez enfin que la municipalité de Bergerac a annoncé vendredi qu’elle reprendrait les locaux de l’actuelle caserne pour y installer certains de ses services. Des services techniques à l’instar du service propreté, nous a confié Charles Marbot, 2e adjoint au maire, ajoutant que la réflexion s’engageait tout juste.