À Colombier, à une dizaine de kilomètres de Bergerac, le festival du Pescet approche à grands pas. Ce sera du 16 au 20 août et ce sera la 5e édition. Le Pescet, c’est ce festival de théâtre de plein air organisé par le collectif La Volga. On avait déjà eu l’occasion de les rencontrer à l’occasion de leur venue au festival de théâtre de Bergerac. À Colombier, ce sera pour la troupe l’occasion de se retrouver et de faire sa rentrée artistique, de présenter le projet de l’année à venir dans le cadre bucolique de la campagne. Un décor qui tient particulièrement à cœur les membres de la troupe dont Lucas Mustat.

« C’est un lieu d’expression qui fait encore un peu page blanche. Donc, on peut encore se permettre de venir créer et de s’émanciper au maximum. Nous, chaque année, le but du festival, c’est de s’offrir un écrin au milieu des vignes et de pouvoir s’exprimer pleinement et de créer des décors et d’embarquer des gens qui à l’année ne pourraient pas venir en ville et de participer avec nous à cette émulation. » Lucas Mustat, comédien de La Volga

Lucas et ses comparses de la Volga qui présenteront deux nouvelles créations Atlas et Love and Money de Dennis Kelly. Plusieurs représentations annoncées au cours de ces quatre journées. Et puis les organisateurs du festival laisseront également l’espace à deux autres compagnies : FASP, un collectif de femmes qui viendra présenter Beretta 68 qui, pour point de départ, s’appuie sur la pièce Valérie Jean Solanas va devenir présidente de l’Amérique qui revient sur l’histoire de l’intellectuelle féministe qui avait tenté d’assassiner Andy Warhol.

À découvrir aussi, dans un autre registre, Sabine La Goutte de la compagnie La cabane à chèvres.

« Un spectacle de danse et de théâtre.C’est des danseuses de formation. Et pour faire rapide, c’est Sabine la goutte, qui est une goutte d’un nuage, amoureuse du soleil et donc ça va être tout son trajet pour essayer de le rejoindre.Léo Barc, comédien de La Volga

Et c’est bouleversant parce que c’est pétri de poésie. Les deux actrices se renvoient super bien la balle. Elles ont une façon de jouer de leurs corps, de jouer avec peu d’éléments et de faire vivre tout ce décorum et ça se prête parfaitement à ce qu’on attend, nous, du théâtre et du festival du Pescet. C’est faire vivre avec peu de choses. » Lucas Mustat

L’esprit du Pescet c’est aussi de faire la fête et pour ça il y aura des instants musicaux avec notamment un concert de Phil Good samedi soir et puis des animations.

« Nous, le but, c’est la rencontre entre les artistes et le public. Donc, le samedi matin, on va faire une matinée entièrement gratuite. Rencontre spéciale avec le public et ateliers. C’est-à-dire que là ce n’est pas seulement boire des coups avec les artistes et faire la fête, c’est aussi un peu plus poussé dans la rencontre artistique. Donc, on a demandé aux compagnies présentes et également à des intervenants externes de venir rendre vivant ce qu’ils veulent défendre dans l’artistique et présenter au public. » Lucas Mustat

Au programme donc, des ateliers théâtraux, des activités pour les familles et des rencontres avec les artistes.

Côté budget, justement, il faudra compter 11 euros par soirée. C’est gratuit pour les moins de 13 ans. Le festival du Pescet qui compte enfin passer la barre des 1.000 spectateurs cette année. Et on rappelle donc que c’est du 16 au 20 août.

En plus

Les organisateurs du festival ont dû faire face à une baisse des subventions. Pour compenser, ils ont lancé une cagnotte en ligne. Elle est toujours accessible via Helloasso