Romain Panchout fait découvrir ses Tiny House, demain , à Bergerac

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  • Publication publiée :10 janvier 2022
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19 novembre 2021 – 1592 vues

Rencontre avec un entrepreneur à l’occasion des portes ouvertes des entreprises de l’ESCAT à Bergerac, demain.

Romain Panchout, le fondateur de Tiny Panch’House. L’entreprise de construction de tiny house.

Les tiny house, vous le savez sans doute, ce sont ces petites maisons sur roues d’une vingtaine de mètres carrés. Un concept venu droit des Etats-Unis, pour répondre à la crise des subprimes. Et c’est justement lors de vacances en Californie, que le Bergeracois, en pause professionnellement, après des postes de direction dans une agence de maîtrise d’œuvre puis dans une société de charpentes et ossature bois, a eu la révélation. Nous sommes alors en 2017. Un an plus tard, Romain Panchout présentait son premier modèle. Sa première tiny réalisée en solo, dans un hangar mis à disposition par un ami. Puis vient l’opportunité d’investir le site de l’ESCAT à l’été 2019. Là-dessus, le COVID débarque avec une bonne surprise à la clé : l’explosion des commandes à la sortie du premier confinement, lorsque tout un chacun rêvait d’une autre vie. Alors Romain Panchout recrute Jason pour le seconder. Mais cet été, c’est la douche froide. Les commandes s’effondrent face à la hausse des prix des matériaux.

« De semaine en semaine les matériaux augmentaient et nous ont forcé à temporiser un peu les chiffrages ou en tout cas à faire des chiffrages de manière un peu plus difficile. Et les gens ont naturellement décidé de remettre à plus tard leur projet de Tiny House dans l’espoir que les choses se stabilisent un petit peu. Mais la répercution, elle est claire, c’est que sur une tiny house clés en main, on a une augmentation totale du prix qui est entre 10 et 15 %, uniquement liée aux matériaux, sachant que les matériaux représentent un peu plus de la moitié du prix d’une tiny house. Ça veut dire que la hausse globale des matériaux, en un an, est de quasiment 30 % ».

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Pour autant, résignés, les clients sont de retour depuis le mois de septembre, laissant Romain Panchout espérer un avenir plus serein pour sa jeune société. Des clients aux profils assez variés. Du jeune couple qui cherche un premier investissement plus économique, plus écologique et qui lui permet d’être mobile professionnellement aux retraités qui se retrouvent seuls. « On fait du sur-mesure. On s’adapte aux besoins de chacun », développe l’entrepreneur dont la clientèle vient essentiellement du Sud-Ouest. Une clientèle qui pour 80 % d’entre elle, fait de sa tiny son logement principal. Parfois un casse-tête d’ailleurs pour ces propriétaires qui, légalement, ne peuvent laisser leur tiny sur leur terrain que 3 mois sans autorisation. La faute à l’absence de législation claire. Mais les choses changent, veut croire Romain Panchout.

« L’évolution, elle est flagrante depuis 2018. A l’époque c’était vraiment de la découverte auprès des gens, auprès des politiques. On leur expliquait ce que c’était qu’une tiny house, pourquoi c’était pas un mobil-home. Et aujourd’hui c’est plus le cas. Aujourd’hui les politiques comprennent la population qui peut être accueillie par une tiny house et sont de plus en plus réceptifs. Donc aujourd’hui je dirais que ce qu’il manque c’est uniquement l’outil legislatif qui permettra d’identifier clairement la tiny house comme un habitat pérenne à l’année. Et j’ai bon espoir que les choses évoluent dans ce sens là assez rapidement finalement puisqu’on est de plus en plus sollicité. Que des projets commencent à s’orienter vers des tiny house pour du logement étudiant, pour du logement d’urgence, pour des jeunes travailleurs. Donc j’ai espoir que tout ça amène, au bout d’un moment, à un vrai statut législatif de la tiny house. »

Et en attendant, notez que Romain Panchout propose aussi des tiny pour de la location saisonnière, un marché qu’il souhaite développer ou encore des tiny pour des clientèles professionnelles : pour des salons de coiffures par exemple, ou encore des épiceries.

Des activités à découvrir donc demain à l’occasion des portes ouvertes à l’ESCAT. C’est de 10h à 17h. On pourra aussi rencontrer les fondateurs de l’atelier des Maraîchers, de la Brasserie La Novè ou encore du Gin Erika. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

Pratique

Une tiny house doit répondre à quelques critères pour pouvoir circuler sur les routes. Elle ne doit pas excéder 2m55 de largeur et ne peut peser plus de 3 tonnes 5.

Et côté prix, il faut compter en moyenne de 55.000 à 80.000 euros pour une tiny house clé en mains.