Retraites : moins de monde dans les rues, mais les syndicats déterminés à ne rien lâcher

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Les syndicats comptent bien tenir jusqu'au retrait, tels les gaulois qui résistent à l'envahisseur...
  • Publication publiée :16 mars 2023
  • Post category:Actus

Après avoir été adopté hier en commission mixte paritaire, le texte de la réforme des retraites est aujourd’hui entre les mains des parlementaires. Et si l’issue est quasiment connue, les opposants à la réforme ne baissent pas les bras. Ils étaient hier dans la rue. Des rassemblements qui en Dordogne ont moins mobilisé que mardi dernier quand on comptait près de 14.000 personnes dans les cortèges. Hier, 2.600 manifestants se sont retrouvés à Périgueux, 1.100 à Bergerac et 600 à 1.000 à Sarlat.

« Je pense que les gens sont un peu dégoûtés de ce qu’il se passe, à savoir qu’on n’est pas entendu dans la rue. Et puis il y a le côté financier, on ne va pas se voiler la face. » Alexandra Faure Delmas-Thillard, secrétaire générale adjointe de l’union départementale CFDT

Pour autant, les syndicats, toujours unis dans ce combat, sont loin d’avoir dit leur dernier mot.

« C’est pas le baroud d’honneur. Après, les gens, je pense qu’ils sont dans l’attente de ce qu’il va se passer à l’Assemblée Nationale. Donc, on va voir. Nous, en tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’on ne lâchera pas, même si la loi passe. Après, il va falloir que le gouvernement prenne ses responsabilités parce que le problème, c’est que le mouvement risque de se durcir. Les camarades d’Enedis l’ont bien dit, les coupures vont s’intensifier, vont être plus longues, pareil dans le transport, voilà, ça va se durcir. » Christophe Lavignerie, secrétaire de l’union locale CGT de Bergerac.

Et on ne dit pas autre chose du côté de l’UNSA.

« Jamais rien n’est plié. Les seules batailles qui sont perdues sont celles qui ne sont pas menées, donc nous, on va continuer, Quel que soit le résultat du ou des votes, quel que soit un éventuel article 49.3 de toute façon nous c’est non à cette retraite, non à 64 ans. Donc les parlementaires prendront leurs responsabilités, les syndicats prendront les leurs. On va essayer de rester bien unis et travailler ensemble. On est calme. On démontre qu’on est des gens responsables à l’inverse du gouvernement et du Président. Après s’il y a des débordements parce que les gens sont énervés par ce qu’il se passe au niveau du parlement, c’est un risque, mais c’est le gouvernement qui le prend. Ce ne sera pas nous. » Pascale Slagmolen, secrétaire départementale de l’UNSA Santé Sociaux.

Et le syndicat Force Ouvrière, par la voix de son représentant Bergeracois de mettre en lumière le risque d’un basculement vers les extrêmes à force de piétiner la démocratie.

Des syndicats bien déterminés donc à ne rien lâcher. Ils ont d’ailleurs obtenu une audience en préfecture ce midi et ont appelé à se mobiliser devant le bâtiment dans le même temps.