Nouveautés en pagaille au CFA du Grand Bergeracois

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  • Publication publiée :10 janvier 2022
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02 novembre 2021 – 1392 vues

Nouveautés en pagaille au CFA du Grand Bergeracois

Le centre de formation qui a vu arriver un nouveau directeur, en juin dernier. Eric Kolodziejczyk, ancien de l’Education Nationale, au CV bien fourni puisqu’il a été professeur, principal, proviseur, directeur de cabinet du recteur de l’académie de Lille et même responsable gestion de crise au ministère durant les années Hollande. L’éducation nationale qu’il a quitté en claquant la porte, lassé de voir l’aspect communication l’emporter sur les propositions de fonds.

Alors au CFA de Bergerac il veut faire les choses bien et tout mettre en œuvre pour faire avancer les jeunes et aller au-delà des 92 % de réussite enregistrés cette année.

Un CFA qu’Eric Kolodziejczyk a trouvé plutôt vétuste et peu attractif côté infrastructure. Des changements vont donc s’opérer sur cet aspect pour redorer l’image du centre de formation. Des travaux de rénovation de façade et d’extérieur vont être engagés pour un peu plus de 100.000 euros. Côté infrastructure toujours, les apprentis en coiffure vont déménager leur salon dans une partie de l’ancienne école de la Moulette, permettant aux mécaniciens de gagner eux aussi plus d’espace de travail. Une autre partie de l’école pourrait devenir un réfectoire. Et puis sur les outils pédagogiques, le CFA s’est également équipé d’une salle informatique et d’un centre de ressources dignes de ce nom. Et il y aurait encore un tas de travaux à faire mais la direction de l’établissement ne souhaite pas investir dans de trop lourdes modifications, le centre de formation étant amené à déménager, dans les années qui viennent, derrière la gare, dans le Pôle Formation souhaité par la mairie.

CFA.jpg (233 KB)La future façade du CFA

En revanche pas mal de transformations engagées sur le fond. A commencer par la mise en place, dès aujourd’hui, d’une formation de formateur.

« En fait on a pas mal de gens qui sont en reconversion professionnelle qui se cherchent. Le confinement a parfois aidé aussi à se poser des questions. Et alors on a une demande, assez forte quand même, dans différents domaines de compétences, de gens qui souhaiteraient devenir formateurs en CFA ou dans des entreprises. Donc on a ouvert cette formation d’un an. Un titre professionnel, qui permettra donc de transmettre à ces gens la méthodologie de faire un cours, la didactique, etc… » Eric Kolodziejczyk, directeur du CFA de Bergerac

Des apprentis formateurs qui pourront par ailleurs apporter un soutien aux profs du CFA qui doivent faire face à une explosion des effectifs, comme le décrit Eric Kolodziejczyk. De 180 apprentis en moyenne à plus de 220 cette année et les listes d’attentes qui se remplissent. « La prime à l’apprentissage du gouvernement a sans doute pas mal aidé », concède le directeur qui a également recruté des intervenants supplémentaires.

Et comme si cela ne suffisait pas, Eric Kolodziejczyk a aussi engagé la création d’une autre filière sur le CFA du Grand Bergeracois : une formation sommelier-caviste.

« On serait parti plutôt sur un titre professionnel là aussi. Le titre professionnel permet à tout le monde d’y avoir accès, un CAP, un BAC, etc.. Et l’idée c’est de faire l’apprentissage de la sommelerie sur une journée et demi par semaine. Ça permettrait à des gens qui sont en restauration par exemple de venir lundi et mardi matin pour recevoir une formation de sommelier. Alors pas simplement sommelier mais aussi caviste parce que toutes les grandes enseignes ont des cavistes et nous on a des vendeurs. Et on a des vendeurs qui pourraient être intéressés par la formation « oenologie ». »

La formation qui pourrait démarrer en début d’année prochaine.

Avant cela, Eric Kolodziejczyk aura instauré l’apprentissage en partie en anglais. Des compétences essentielles et notamment dans les métiers de la vente ou de la restauration.

Et puis pour finir de redorer l’image du CFA, les élèves vont être tenus de porter un uniforme. Dans les faits un polo et un sweatshirt agrémentés du blason de l’école. « Pour développer la notion d’appartenance à une communauté », précise Eric Kolodziejczyk. Dans un premier temps, seuls les premières années seront concernés.