Après Octobre rose, voila Mars bleu. Mars, le mois dédié à la sensibilisation au dépistage du cancer colorectal. Et si le taux de participation au dépistage est déjà insuffisant pour le cancer du sein, il est presque dérisoire pour le cancer colorectal. 34,6% en 2021-2022 au niveau de la Nouvelle-Aquitaine et seulement 29,3% en Dordogne quand l’objectif est d’atteindre les 65% par an. Alors comment expliquer des chiffres aussi bas ? Éléments de réponses avec le Docteur Vanessa Richier, médecin coordonnateur du Centre régional de coordination des dépistages des cancers pour la Dordogne et la Corrèze :
“Les explications, il y en a plein. Il y a d’abord effectivement la méconnaissance de ce dépistage. Ensuite le fait que ça s’appelle “dépistage cancer colorectal” donc ça touche à l’intimité, ça touche au tabou, ce n’est pas quelque chose dont on a envie de parler et il y a beaucoup de gens qui pensent que dépistage cancer colorectal égal forcément coloscopie ou touché rectal alors qu’en fait, c’est simplement un recueil de selles. Donc vraiment, c’est quelque chose de très simple, de très facile, qui prend quelques minutes.” Vanessa Richier, médecin coordonnateur du Centre régional de coordination des dépistages des cancers pour la Dordogne et la Corrèze
Et pour faciliter encore plus la démarche, il n’est plus indispensable, depuis l’an dernier, de se déplacer chez son médecin traitant pour retirer le kit de dépistage à faire à la maison. Il est désormais également accessible directement dans la plupart des pharmacies et sur internet via monkit.depistage-colorectal.fr. Il faut simplement être en possession de l’invitation envoyée automatiquement par le centre de coordination des dépistages aux personnes de 50 à 74 ans. Attention, cela s’adresse uniquement aux personnes qui ne présentent aucun symptôme, ni aucun facteur de risque particulier. Le dépistage qui est vraiment essentiel pour permettre de détecter les cancers au plus tôt.
“On peut trouver ce qu’on appelle des polypes, des adénomes qui sont des lésions qui sont bénignes et qui sont là avant le cancer. Donc, on peut les dépister avant le cancer, les enlever avant que ça devienne un cancer et donc ce dépistage pour ça il est vraiment incroyable parce qu’il permet d’arriver bien souvent avant le cancer et quand on arrive au moment du cancer, on est très précoce et on peut le guérir dans 90% des cas.” Vanessa Richier
Le dépistage qui se fait tous les deux ans. Pour plus d’informations, on peut se rendre au centre hospitalier de Bergerac les 15 et 20 mars. L’hôpital qui via une action de sensibilisation informera sur le parcours et le côté pratique du dépistage. La ligue contre le cancer ainsi qu’un coach de la CAMI sport et cancer devraient également être présents. Rendez-vous donc le 15 mars de 10h à 12h et le 20 mars de 14h à 15h30 dans le hall d’accueil de l’hôpital de Bergerac.