23 octobre 2018 – 3642 vues
Beaucoup de monde au cimetière Beauferrier de Bergerac vendredi soir pour honorer la mémoire d’une héroïne de la guerre 14 – 18.
L’infirmière Germaine de La Valette Monbrun, née à Saint-Sauveur de Bergerac le 7 juillet 1877 et morte au champs de bataille, quelque part dans la Marne, le 19 octobre 1918. Elle avait 41 ans.
Hommage et dévoilement d’une plaque à l’initiative du Souvenir Français pour 100 combattants à l’occasion du centenaire de la Première guerre mondiale. 100 combattants mais seulement une poignée de femmes et parmi elles et pour représenter la Dordogne Germaine de La Valette-Monbrun. Frédéric Gonthier président du comité bergeracois du Souvenir Français.
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Fidèle à la tradition familiale de patriotisme, cette jeune fille qui partage le sang du philosophe Maine de Biran et du marquis de La Valette, ministre de Napoléon 3, enchaîne donc les missions au plus près des zones de combats. Germaine reçoit les honneurs. Affectée au service des intoxiqués au gaz dans un hôpital temporaire du nord de la France, elle contracte une maladie des yeux. A son rétablissement, elle est affectée au commissariat général à l’information et à la propagande. C’est elle qui emmène les journalistes américains sur les scènes de guerre. Et c’est lors d’une de ces missions qu’elle perd la vie, le 19 octobre 1918, fauchée par une grenade.
Une histoire dont il ne restait, il y a peu, que quelques cartons entassés dans un grenier et un nom inscrit sur le monument aux morts de Mouleydier. Et si cette histoire refait surface aujourd’hui c’est notamment grâce au petit neveu de l’infirmière. Philippe Bories.
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A ces archives peut maintenant s’ajouter un nouvel élément puisque déjà reconnue comme “tombée au champs d’honneur”, Germaine de La Valette-Monbrun, déjà titulaire de la croix de guerre, vient tout juste d’être reconnue morte pour la France. « Justice lui est enfin rendu », nous a confié son petit-neveu particulièrement ému.