Les pompiers auraient-ils la solution face à la désertification médicale en Dordogne ?

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Germinal Peiro, Jonathan Prioleaud et Alain Rivière lors de la signature de la convention entre le SDIS et la ville de Bergerac
  • Publication publiée :3 janvier 2024
  • Post category:Actus

En tout cas, depuis son arrivée dans le département, le directeur du SDIS 24, Alain Rivière, tente de séduire les étudiants en médecine pour qu’à l’issue de leur cursus ils deviennent sapeurs-pompiers volontaires et encore mieux qu’ils s’installent comme généralistes en Périgord.

Pour le SDIS 24, dont la moitié des médecins va bientôt partir à la retraite, l’intérêt est double : d’abord, il faut pouvoir continuer à s’occuper des pompiers, prononcer leur aptitude médicale par exemple, ensuite, plus le territoire sera doté en médecins généralistes, moins les pompiers seront sollicités pour des urgences qui n’en sont pas.

Alors pour attirer ces étudiants en médecine, le SDIS 24 leur propose des stages en immersion dans les casernes. Un concept qui leur permet de découvrir la médecine d’urgence à laquelle les généralistes ne sont pas aguerris, ce qui peut d’ailleurs constituer un frein à l’installation en milieu rural. Et les stages proposés par le SDIS commencent déjà à produire leurs effets.

« On a déjà des effets puisqu’on a reçu 10 jeunes l’année dernière (en 2022, ndlr) et il y a une jeune fille qui a eu son doctorat qui va s’installer à Excideuil. Elle va d’abord être sapeur-pompier, mais elle va s’installer dans l’antenne du centre départemental de santé qu’on a implanté à Excideuil. » Germinal Peiro, président du conseil d’administration du SDIS 24 et du Conseil Départemental.

Et pour favoriser l’implantation de généralistes via les sapeurs-pompiers, la ville de Bergerac a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice. Elle a en effet signé une convention pour mettre à disposition un logement pour les étudiants en médecine de la caserne de Bergerac.

« Ces internes demain s’installeront peut-être sur Bergerac, que ce soit en libéral, que ce soit salarié chez les sapeurs-pompiers ou dans notre centre municipal de santé. En tout cas l’idée, c’est d’accueillir un maximum d’internes pour montrer ce qu’il se passe sur un territoire. » Jonathan Prioleaud, maire de Bergerac.

L’appartement mis à disposition qui se trouve au 3e étage de Bellegarde, à côté justement du centre municipal de santé.