17 mars 2022 – 188 vues
La campagne des élections législatives est lancée en Bergeracois. En tout cas celle du candidat socialiste Christophe Cathus, désigné mardi par les militants locaux. Il était le seul candidat.
Le maire de Calès et conseiller régional qui est donc le premier à se lancer sur la 2e circonscription. Bien décidé à aller jusqu’au bout, quoiqu’il advienne, et donc sans attendre d’éventuels accords d’après-Présidentielle.
Il faut dire que Christophe Cathus pense à la députation depuis longtemps déjà. Lui qui a été suppléant de Brigitte Allain de 2012 à 2017 et qui porte un regard assez critique sur le mandat de l’actuel député de Bergeracois ou plus généralement sur le fonctionnement actuel des institutions :
« Tout est décidé à Paris, sans concertation et tout est plaqué sur les territoires. On ne peut pas réussir une bonne politique nationale sans s’appuyer sur le local et la ruralité. La ruralité n’est pas une variable d’ajustement. La ruralité est un cadre de vie que nous voulons valoriser, que nous voulons positiver, que nous voulons développer pour justement améliorer la condition de vie des Bergeracois. » Christophe Cathus, candidat aux législatives.
Christophe Cathus qui donne finalement une dimension plus locale à un scrutin national. Et c’est sans doute pour marquer un peu plus encore cet ancrage territorial, que le candidat a demandé à Sylvie Chevallier, conseillère départementale du Sud Bergeracois, de le rejoindre.
« Christophe est le candidat titulaire et moi la candidate suppléante, mais la façon dont nous voulons travailler, dès cette campagne, et au-delà si nous sommes élus, est un véritable duo ». Sylvie Chevallier.
Un duo déjà soutenu naturellement par les présidents des conseils départementaux et régionaux. « Soutenus, mais pas téléguidés », précise Sylvie Chevallier. Soutenu donc par le Parti Socialiste, localement pour l’instant, même si le logo n’apparaîtra pas sur les documents de campagne. À la place, Christophe Cathus, qui veut occuper l’espace politique qui va de Mélenchon à Macron, revendique une gauche socialiste, écologiste et républicaine quand sa remplaçante, non encartée, défend ses valeurs humanistes et progressistes.
Le binôme qui ambitionne de faire à nouveau de l’Assemblée Nationale un lieu de débats pour faire revivre la démocratie.
« L’idée, ce n’est pas d’être opposant systématique. Si un projet est bon, le projet est bon. Mais le projet, il sera regardé ou la loi sera regardée en fonction de l’intérêt des habitants du territoire. » Sylvie Chevallier.
Mais pour cela il faudra donc être élu. Pour le moment, leurs futurs adversaires politiques ne sont pas connus, mais le premier challenge, de toute façon est ailleurs. Il s’agira d’intéresser les citoyens à ces élections.
Pour ce faire, le duo a prévu l’ouverture d’un espace d’échange, « La Causerie », place des deux conils à Bergerac, dans tout juste une semaine*. Ce sera l’occasion d’organiser de vrais débats, disent-ils. Christophe Cathus et Sylvie Chevallier qui comptent compenser la Bérézina du PS au niveau national par une forte présence sur le terrain. « L’idée est de redonner confiance dans les politiques », confie le duo.
Et à noter enfin que s’il est élu député, Christophe Cathus devra abandonner son mandat de maire et de vice-président de la communauté de communes Bastides-Dordogne-Périgord. Il restera conseiller municipal. En revanche, il souhaite rester conseiller régional, sans délégation, et assure qu’il sera en mesure de jongler avec ces deux agendas.
*Inauguration de « La Causerie » le 24 mars à 18h15. 2 place des 2 conils.
