Le succès de l’opération d’abandon d’armes en Dordogne

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  • Publication publiée :29 novembre 2022
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Vous le savez depuis le 25 novembre et jusqu’à vendredi, le gouvernement a mis en place une procédure simplifiée pour déclarer ou se débarrasser de ses armes  qui traînent au fond des placards, des greniers, voire sous les rosiers dans le jardin. 

« Le système informatique des armes est entré en vigueur cette année et dans cette même logique, on ne peut pas conserver une arme chez soi sans l’avoir déclaré légalement, sinon on est en infraction. C’est tout l’intérêt d’avoir cette opération simplifiée de déclaration et surtout cette opération simplifiée d’abandon puisque avoir une arme et des munitions dans son foyer, ça constitue toujours un danger. Des fois, c’est une arme que l’on a gardé alors qu’on a arrêté la chasse ou que l’on a reçu en héritage. » Jean-Charles Jobart, sous-préfet de Bergerac.

Cette procédure simplifiée, c’est ce qui a poussé Claudine, bergeracoise, à venir rapporter, au commissariat de police de Bergerac, deux vieux fusils de chasse oxydés dont une carabine à poudre qu’il est bien difficile d’identifier.

« Ça appartenait à un grand-père de mon mari, alors ça remonte. C’est des armes qui ont plus de 60 ans. Qu’est-ce que vous voulez que j’en fasse. Je vis seule et si je ne le fais pas aujourd’hui, il faudra que les enfants le fassent plus tard. » Claudine

Robert lui est venu se débarrasser de 5 armes. Des fusils de chasse dont il n’a plus l’utilité et qu’il craignait de voir dérobés en cas de cambriolage. Des armes, dans ce cas, moins anciennes, mais depuis le début de la collecte, le major Thierry Ledeun, a eu quelques surprises comme ce fusil de 1876 ou cette mitraillette allemande de la seconde guerre mondiale.

« Des armes de guerre. Beaucoup de personnes après la guerre ont conservé des armes et certains s’en sont débarrassés au fil du temps et d’autres, avec un côté nostalgique, ont tout gardé. Là, on découvre aussi dans les reliques, de la poudre noire, dans sa fiole d’origine, voyez, les plombs, tout à son histoire dessus. Ça a un côté un peu historique. Oui des armes comme ça, c’est vrai que pour des musées, ça serait intéressant, après, il y aura peut-être des autorisations qui seront faites sur ces armes-là. » Major Thierry Ledeun

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Un deuxième tri, avec une identification un peu plus poussée sera donc effectuée et les fusils et armes de poings collectées, à quelques exceptions près peut-être, seront envoyées à la destruction.

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Au commissariat de Bergerac, on en a récupéré plus de 80 en trois jours pour 250 abandons au niveau du département. En parallèle, ce sont déjà 150 armes qui avaient été déclarées hier matin en Dordogne. Les procédures de déclaration et d’abandon simplifiées qui se poursuivent donc jusqu’au 2 décembre au commissariat de police de Bergerac. C’est gratuit, sans rendez-vous et de 9h à 17h. Et on rappelle que si vous êtes en possession d’obus ou de grenade par exemple, il faut contacter la préfecture. C’est le service de déminage qui interviendra.