Sur place, plusieurs trufficulteurs sans truffe sont venus au RDV pour voir la vente. Comme Christian qui discute avec un autre trufficulteur du coin de cette petite quantité présentée ce lundi.

? Écouter Christian

« Pour la période comme maintenant, mi-décembre, ce n’est pas énorme. Ça devrait monter fortement dans les prochaines semaines, en poids. Pour moi, c’est une petite saison… Allez, une moyenne ! »

Petite à moyenne saison donc, principalement à cause de la sécheresse subie cet été.

Résultat, hier, tout est parti en quelques minutes à peine. Au grand dam de Sylvie Bastard, nouvellement arrivée dans la région et curieuse de découvrir le marché aux truffes si réputé de Dordogne.

? Écouter Sylvie 

« C’est trop rapide ! Tout a été vendu en 3mn, en 5mn, c’est fini ! C’est impressionnant. »

^{Crédit: NA – Patrick repart avec un peu plus d’un kilo de truffes.}

Certains ont fait le plein de truffes du Périgord, comme Patrick Montfort, qui est reparti hier avec un peu plus d’1 kilo de tuber melanosporum.

? Écouter Patrick 

« C’est pour Julien de Savignac qu’on achète. C’est du vin. Mais on a des clients restaurateurs à Paris qui, pour leur consommation personnelle, nous ont demandé des truffes, alors on leur rend ce petit service. »

Patrick s’en est sorti pour 876 euros.

En moyenne, les truffes de ce lundi se sont vendues entre 650 et 900 euros le kilo.Et les prix devraient encore monter au fur et à mesure que la saison avance.

^{Crédit: NA – Les fameuses truffes.}

Harmonisation des prix… ou pas

Cette question du prix est souvent débattue parmi les trufficulteurs de France, dont certains souhaiteraient l’harmonisation.

Mais pour Gérard, trufficulteur, cette différence s’explique surtout sur la préparation des tuber melanosporum bien plus aboutie, selon lui, ici que dans le Sud-Est. Ecoutez-le.

? Écouter Gérard

« Dans le Sud-Est, les truffes, elles sont brossées. Nous, ici, les truffes sont lavées, séchées, elles sont directement exploitables, alors que brossées, vous avez de la terre. Quand ils annoncent les prix du Sud-Est, il faut faire -20, -25%. C’est toujours la guerre avec les gens du Sud-Est qui voudraient qu’on harmonise les prix. Mais ce n’est pas possible : ce ne sont pas les mêmes truffes, ce n’est pas le même terroir, ni la même préparation de la truffe. »

Les trufficulteurs qui espèrent atteindre la centaine de kilo lundi prochain.

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