Le festival Trafik revient pour une 10e édition dédiée aux femmes

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  • Publication publiée :10 janvier 2022
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04 novembre 2021 – 868 vues

Avec le mois de novembre, c’est le retour à Bergerac du festival Trafik porté par La Gare Mondiale.

Ça débute demain et jusqu’au 27 du mois.

Le festival pluridisciplinaire a pris pour habitude de donner de la visibilité aux compagnies émergentes qui s’affirment.

Trafik qui après avoir traité de la jeunesse, du travail ou encore des migrants, met à l’honneur les femmes grâce à des metteures en scène et chorégraphes femmes, mais aussi pour adresser un message.

« D’abord un message un peu sociologique. On a vu que ça bouge un peu en ce moment. En tout les cas de la part des femmes une espèce de prise en main de leur destinée et c’est pour ça qu’on a appelé ça « Nous les femmes » mais comme si c’était un début de manifeste. Le manifeste il aurait démarré dans années 50-60 mais il se poursuit encore aujourd’hui, ce qui veut dire que la chose n’est pas totalement réglée. » Henri Devier, La Gare Mondiale

Et c’est justement la voix d’une femme qui va ouvrir le 10e festival Trafik. Celle de Jur accompagnée de ses musiciens dont son acolyte, Julien Vittecoq. Demain soir, au Rocksane, le groupe sera au complet. 6 musiciens pour défendre le dernier album du groupe : Sangria. Un album qui n’est parfois pas sans rappeler les racines barcelonaises de Jur Domingo, mais qui emprunte aussi beaucoup à la chanson française. 

« Plutôt qu’un style, je dirai que tout est construit autour de la personnalité de Jur. Après les textes sont importants. C’est pas des messages mais en tout cas on a ce soucis là des mots, que ce soit en français, en espagnol, en catalan. Mais voilà, je dirai que ce qui définit l’identité du groupe c’est Jur. » Julien Vittecoq

Jur et Julien qu’on retrouvera aussi sur la scène du centre culturel vendredi 12 avec le reste de la Cridacompany. Compagnie circassienne déjà bien connue des Bergeracois puisque quasiment, voire toutes, leurs productions ont été présentées à Bergerac. La Crida encouragée depuis une quinzaine d’années par Henri Devier et La Gare Mondiale. C’était donc une évidence une fois encore de participer au festival Trafik et d’autant plus peut-être sur cette édition dédiée aux femmes. Car si Jur avoue ne pas être la mieux placée pour parler des difficultés des femmes et notamment dans le milieu artistique elle a bien conscience que les combats à mener sont encore nombreux.

« Moi j’ai eu beaucoup de chance, c’est vrai. Je viens d’un pays où déjà la culture, ce n’est pas du tout la même chose et même jusqu’à il y a peu de temps, l’avortement n’était pas possible encore. Donc moi, ici, en France, c’était comme une deuxième naissance. » Jur Domingo

Mais il n’y aura pas que Jur et la Crida pendant ce festival Trafik. Entre temps, on pourra compter, comme d’habitude sur les propositions des assos culturelles partenaires telles que l’Oeil Lucide ou encore Day Off qui, cette fois encore a carte blanche. Au programme, comme toujours, à voir et à écouter des esthétiques aux influences punk-rock. 

« On essaye de faire ce qu’on sait faire : des propositions un peu inédites et surtout je crois qu’on a réussi modestement à implanter aussi, sur le bergeracois, des esthétiques musicales qui n’avaient jamais été défendues. On a toujours eu en ligne de mire de défendre cette contre-culture » Pierre Petit, Day Off.

A voir donc le 13 novembre à la gare mondiale une expo de Brian Cougar, affichiste rock. A noter qu’un atelier sérigraphie sera proposé plus tôt dans la journée au Hareng Rouge. C’est sur réservation. Et puis le soir donc, trois concerts, trois déclinaisons de rock qui dissone, comme dit Pierre. On y reviendra.

Et puis la soirée de clôture, elle, sera proposée par le Rocksane, le 27 novembre avec La jungle et Chap Chap. Là aussi on en reparlera. Le Rocksane qui, cette année veut ancrer son partenariat avec La Gare Mondiale et les assos partenaires. Antoine Hoppenreys, chargé de l’action culturelle pour l’asso Overlook, qui gère le Rocksane.

« Côté Overlook, on a vraiment envie d’ouvrir les portes du Rocksane. Je dirai même qu’on a aussi besoin que viennent des propositions qui émanent d’autres associations. C’est aussi ça qui fera la richesse des propositions sur ce territoire bergeracois. Donc c’est vraiment des moments importants où les uns, les autres on bénéficient d’une énergie collective et je crois que dans cette période qui est encore un peu compliquée, on a vraiment besoin de ces moment d’envie collective. » Antoine Hoppenreys, Overlook

Chaque année ce sont en moyenne 2.000 spectateurs, ancrées dans le monde culturel ou non, qui participent au festival Trafik. Et ça commence donc demain soir. Le programme complet est à retrouver sur le site internet de la gare mondiale.