L’Attache Rapide et sa solution pour les déchets des restaurateurs



11 octobre 2021 – 1456 vues

Un détour aujourd’hui par une initiative écologique avec l’association l’Attache Rapide. Souvenez-vous ce sont eux, Hélène Bromblet et Pierre Manchot, qui essayent de relancer la consigne du verre en Dordogne. Nous vous en parlions il y a quelques mois. Et bien vous le savez peut-être l’asso s’est également lancée dans la collecte de déchets alimentaires, auprès des restaurateurs de Bergerac, pour les transformer en compost. 

« On a des objectifs au niveau national d’avoir une gestion séparée de nos biodéchets et à partir du 31 décembre 2023, tout le monde va être obligé d’avoir une solution spécifique pour ses biodéchets. Ça veut dire de ne pas les mélanger avec d’autres types de déchets, de pouvoir les valoriser, permettre leur retour au sol ou leur transformation énergétique et aujourd’hui il n’y a pas vraiment encore de solutions concrètes sur le territoire. » Hélène Bromblet, co-fondatrice de l’Attache Rapide. 

La phase test du dispositif de l’Attache Rapide a donc été lancée en juin dernier. La semaine dernière, l’asso proposait une journée porte ouverte. On a donc enfourché notre vélo et suivi celui de l’Attache Rapide pour voir comment ça se passait. Sur notre route, 4 restaurateurs ce jour-là. De Pombonne à La Madeleine. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le convoi ne passe pas inaperçu. Un vélo équipé d’une remorque, pas toujours facile à manœuvrer, et rempli de bidons de 5 à 60 litres qui sont déposés ou récupérés chez les restaurateurs en moyenne deux fois par semaine. Ils sont 6 actuellement à avoir passé un contrat avec l’Attache Rapide. C’est le cas de David, le chef du Petit Corentin. La crêperie de la rue des Fontaines fait appel à l’asso depuis cet été.

« Le fait de faire le tri c’est un changement d’habitudes à prendre. Ça m’a permis de voir aussi la quantité de déchets que je faisais, parce que je ne travaille que du frais. Moi je suis dans une optique d’évoluer aussi au niveau de mon restaurant et je suis très concerné là dessus. » David, le chef du Petit Corentin.

Ici, le vélo de l’asso passe collecter les déchets une à deux fois par semaine, selon la saison. Ce jour-là c’est Isabelle qui s’en charge. L’occasion pour elle d’échanger avec le patron du restaurant, d’évaluer ses besoins, de voir si des améliorations doivent être apportées au service.

Un service payant. Il est sans doute là d’ailleurs le principal frein pour les professionnels. Comptez 35 à 150 euros par mois, selon la quantité de déchets produits. « C’est vrai qu’aujourd’hui c’est un coût supplémentaire pour les restaurateurs, convient Hélène Bromblet, alors que dans un schéma classique, le coût des ordures est fondu dans la taxe foncière mais sans valorisation. »

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Oui parce qu’après avoir visité les restaurateurs, nous, nous sommes rendu, sur nos vélos, jusqu’au composteur de l’Ehpad de La Madeleine. Là les déchets ont été pesés, environ 70kg par semaine en ce moment, et déposés dans l’espace dédié, à deux pas du jardin du cœur.

« C’est super, nous ce qu’on recherche c’est que la matière organique retourne dans les sols et là on a vraiment une boucle miniature où dans Bergerac, les déchets des restaurateurs retournent au jardin du cœur qui va produire des légumes pour alimenter les Restos du Cœur, donc c’est super. » Hélène Bromblet

Alors bien en entendu, il faudra d’autres solutions de compostage si le dispositif vient à s’étendre, comme le souhaitent les fondateurs de l’Attache Rapide. Il leur faudrait une trentaine de restaurateurs ou producteurs de déchets pour parvenir à l’équilibre.

Pour les inciter, l’asso propose d’ailleurs une phase d’essai, comme en ce moment à L’Authentik. Mais surtout elle aimerait que les collectivités s’emparent de la question. Et c’est peut-être en bonne voie puisque l’Attache Rapide devrait mener une expérimentation très prochainement avec une école de Bergerac.

Et pour info, sachez que l’Attache Rapide recherche toujours des bénévoles ainsi qu’un service civique pour le mois de novembre. 


Consigne du verre, on en est où ? 

L’Attache Rapide travaille désormais avec une dizaine de producteurs de bière, vin ou encore jus et kombucha et avec une demi-douzaine de lieux de vente de Bergerac à Montignac en passant par Vergt ou encore Vezac. L’asso qui vise une trentaine de points de vente d’ici la fin de l’année. 

La laveuse, elle, va être mise en service, pour la première fois cette semaine.  Objectif : 20.000 bouteilles remises en circuit d’ici la fin de l’année. Une centaine de millier l’an prochain.

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