17 décembre 2021 – 797 vues
Bientôt la fin de l’année. Ce sera sans doute l’occasion pour beaucoup de prendre de bonnes résolutions. Et pour ceux qui s’intéressent au devenir de notre planète, il s’agira peut-être de réduire son impact environnemental en réduisant ses déchets.
Le problème c’est que même avec la meilleure volonté, on ne sait généralement pas par où commencer. Et c’est là qu’intervient l’association Zéro Déchet Bergerac. Chaque mois les bénévoles du collectif s’installent sur le marché de la ville, aux côtés d’autres membres du groupe Bergeracois en Transition. Des bénévoles qui assurent des missions de sensibilisation basées sur la règle des 5R : Refuser, le superflus, Réduire, sa consommation, Réutiliser, Recycler et Rendre à la terre. Mais le plus difficile est de faire passer les citoyens à l’action. « Parce qu’il y a des habitudes », regrette Geneviève Jarousse, membre du collectif, qui alerte face à l’urgence de la situation.
« On est face à ce paradoxe : il y a une urgence et il y a une lenteur, un blocage des mentalités et des habitudes. Comment peut-on continuer à produire autant de plastique ? Comment peut-on continuer à consommer de cette façon ? Sans se poser de question ? On est dans le déni de ce qu’il se passe. » Geneviève Jarousse, membre du collectif Zéro Déchet Bergerac
L’urgence donc à changer ses habitudes en prenant par exemple ses contenants (ses sacs, ses boites) pour aller faire ses courses. D’ailleurs quelques commerçants, à Bergerac, indiquent qu’ils les acceptent.
Et puis, à l’occasion des fêtes, on peut aussi tenter le Noël zéro déchet.
« Pendant les fêtes, notre production de déchets augmente de 20 %. Le sapin, comment je peux faire pour éviter d’acheter un sapin que je vais jeter après ? Il y a 6 millions de sapins qui sont utilisés en France à Noël. C’est catastrophique, avec tous les pesticides que ça engendre. Après il y a toutes les ordures ménagères que les repas vont engendrer. On peut se poser des questions ». Anne-Marie Mouillac, membre du collectif Zéro Déchet Bergerac.
Alors les astuces, pour un Noël zéro Déchet, elles sont finalement assez simples : à la place du sapin, on peut décorer une plante d’intérieur, ou fabriquer un sapin soi-même avec ce qu’on peut ramasser dans la nature, ou simplement faire preuve de créativité.
« En fait il faut rentrer dans une dynamique créative. Ça amène plus, je crois, de joie et de bonheur. Ne pas être toujours dans l’avoir, mais être peut-être d’avantage dans l’être. Et en même temps avec les enfants, c’est un bonheur total de créer, d’imaginer. Voilà. Et ne pas avoir honte ou la crainte d’être différent des autres. » Geneviève Jarousse
Créer aussi pourquoi pas ses cadeaux, ou alors privilégier des expériences, massages, sorties, plutôt que des biens matériels. Redonner du sens, en fait, à ce moment de partage, loin du déballage outrancier de paquets cadeaux. Et pour les paquets justement, là aussi, le zéro déchet est possible. Le collectif met d’ailleurs en avant la méthode Furoshiki. Il s’agit d’emballages à base de carrés de tissus, selon certaines techniques de pliage. Très facile à réaliser, assure Anne-Marie Mouillac qui conseille d’aller voir les très nombreux tutos en ligne. Et sinon le mot d’ordre, c’est une fois encore la créativité, avec ce qui traîne dans nos placards. Et pour la table enfin, même chose. On évite les nappes en papier, les gobelets et puis on en profite peut-être pour consommer autrement. Limiter pourquoi pas la viande, dont la production émet énormément de gaz à effet de serre, et privilégier le végétal, sans rien gâcher là non plus. Attention pas question de remettre en cause les plaisirs de la gastronomie périgourdine, « le tout est de consommer en conscience », estime les membres du collectif. Et Geneviève Jarousse de conclure : « Le zéro déchet, ce n’est pas l’austérité, mais la sobriété heureuse, comme disait Pierre Rabhi. Consommer autrement, c’est respecter la vie. »
Le collectif Zéro Déchet Bergerac sera de nouveau présent sur le marché de la ville les 2e samedis des mois de janvier et février. De nouveaux bénévoles sont les bienvenus pour développer les actions de sensibilisation.
Les questions en + à Zéro Déchet Bergerac :
Peut-on réellement parvenir au zéro déchet ou seulement y tendre ?
« On tend vers le zéro déchet. Le problème n’est plus la poubelle noire grâce au compost, à la réutilisation de contenants. Le problème c’est le sac jaune, la question des emballages qui sont loin d’être tous recyclables. »
Tendre vers le zéro déchet, cela ne coûte t-il pas plus cher ?
« On peut faire des économies. On ne va pas les faire tout de suite mais des expériences ont montré qu’une famille passée au zéro déchet est arrivée à près de 1.000 euros d’économie sur une année. »
Des conseils de cadeaux pour Noël ?
« Des conseils de lecture avec « Le plastique c’est pas automatique », « Famille presque zéro déchet, ze guide » ou encore « Ma petite cuisine anti-gaspi » ».
Contacter l’asso :
zero.dechet.bergerac@orange.fr