Le préfet de Dordogne et la directrice des services départementaux de l’Education Nationale, en colère. Après des troubles dans des lycées de Périgueux et Sarlat en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, hier. À Laure Gatet à Périgueux, des élèves se sont brièvement introduits dans le lycée. Ils craignaient le démantèlement de leur barrage filtrant. En signe de solidarité, la CGT Energie a coupé le courant. Conséquence : plusieurs milliers d’euros de denrées alimentaires ont dû être jetés, l’accueil des internes a été suspendu pour la nuit tout comme les cours ce vendredi face à l’impossibilité de remettre en route le système de sécurité incendie et d’assurer le service de restauration scolaire, selon la Préfecture et l’inspection d’académie qui dénoncent par ailleurs une occupation illégale de l’espace public et l’entrave au libre accès à l’espace scolaire. Des campements qui ne sauraient s’inscrire dans la durée, disent les représentants de l’État qui pointent du doigt la présence et le soutien d’adultes dans ces mouvements dits lycéens.
À côté de ces événements, la 11e journée de grève et de manifestation a encore mobilisé en Dordogne. 2.700 à 4.500 personnes dans les rues de Périgueux hier matin. Environ 1.400 à Bergerac et 850 à 1.200 à Sarlat. C’est un peu moins que la semaine dernière.
Avec encore dans les cortèges des travailleurs du social et du médico-social, de l’industrie, des enseignants et encore une poignée de lycéens. Les jeunes de Maine de Biran qui déplorent par ailleurs la destruction d’une partie de leur blocus dans la nuit de mercredi à jeudi, par des personnes habillées et noir et cagoulées, d’après les témoins. À Maine de B où le mouvement tend à s’essouffler.
Notez qu’à Sainte Foy, des profs du collège Elie Faure organisaient, pour la première fois cette année, une opération collège mort. Les enseignants mobilisés contre la réforme des retraites, mais aussi contre la réforme à venir de l’éducation nationale. Ils redoutent une baisse du niveau de recrutement et la précarisation du métier, laissant craindre une dégradation de la qualité de l’enseignement et une accentuation des inégalités territoriales, économiques et sociales, déjà criantes, disent-ils, en Pays Foyen.
