11 mars 2022 – 115 vues

C’était le dernier jour, hier, de collecte de dons pour l’Ukraine à l’ESCAT à Bergerac.

Dès le matin, les bénévoles ont pu assister au ballet des camions en provenance de communes de la CAB. Des camions remplis de vêtements, de produits d’hygiène, de matelas. Les particuliers ont aussi été nombreux encore à venir déposer des dons en tout genre.

Sur place, des dizaines de bénévoles se sont encore une fois activés toute la journée pour trier, mettre dans les cartons, sur les palettes, pour filmer celles-ci. Il fallait que tout soit prêt à partir aujourd’hui, quand le conseil départemental enverra ses camions pour tout rapatrier à Marsac. Bref, en quelques jours, le hangar vide s’est presque transformé en véritable entreprise avec à sa tête Corinne Artaso, agent de la CAB. Elle a eu pour mission de tout organiser avec, au départ, dans les poches, simplement un papier et un crayon. Ça a donc été système D et solidarité.

« C’est une logistique aussi, donc on a des bénévoles qui sont arrivés avec leur adhésif, leur dérouleur, ça, c’est une denrée rare, mais pourtant, c’est bien utile. Les diables, c’est difficile d’en avoir, mais on en a deux. On a la légumerie qui nous prête aussi leur chariot élévateur. On a des entreprises qui vont nous livrer des palettes. C’est compliqué, mais tout le monde a la même motivation donc ça roule tout seul. »

Des entreprises qui ont aussi fourni des cartons, du film pour les palettes. Et puis des bénévoles qui ont rapidement trouvé leur marque. Les infirmières, actives ou retraitées, s’occupent du tri des fournitures médicales. Les hommes sont à la manutention. Et les jeunes au tri des vêtements, denrées alimentaires, etc… C’est le cas de Perrinne, inscrite à l’école de la 2e chance. Depuis lundi elle donne un coup de main. Et depuis, nombre de ses camarades l’ont rejointe.

« A la télé on a vu beaucoup de bébés, des trucs et ça nous a touché. C’est pour ça qu’on est là aussi. Ça peut arriver chez nous. Nous, on peut les aider et peut-être qu’ils pourront nous aider aussi. »

Ce sont donc des dizaines de palettes qui doivent partir avec toutefois une contrainte technique, les camions du Conseil Départemental n’étant pas les plus adaptés au transport de palettes. Aussi la priorité est donnée au convoi de produits d’hygiène, médicaux, au nécessaire de campement.

Mais Corinne Artaso veut rassurer les bénévoles qui ont ardemment travaillé au tri des vêtements et denrée alimentaires, ainsi que les donateurs. « Tout sera conservé. Et sera sans doute utile dans les semaines qui viennent. »

En attendant, à Marsac, le Département, a déjà reçu les dons de plusieurs communes. Des dons qui seront pris en charge par la protection civile ou encore le secours populaire. Les détails des convois vers l’Ukraine ou les pays limitrophes devaient être discutés hier après-midi.