Déjà 10 ans que le Théâtre du Roi de Cœur rayonne en Bergeracois

La billetterie pour le festival du théâtre du Roi de Cœur ouvre ce lundi 10 juillet.

10ᵉ édition du festival qui va se dérouler du 25 juillet au 8 août, un tout petit peu à Bergerac, mais surtout à Maurens, pour la dernière fois. Un festival et une compagnie créés donc en 2013 par une bande d’amis qui s’étaient rencontrés sur les bancs de l’école de théâtre à Montreuil et sous l’impulsion de Chloé de Broca et Félix Beaupérin. Tous avaient envie d’expérimenter ce qu’ils avaient pu apprendre en cours. La suite, c’est Martin Jaspar, comédien, metteur en scène et co-directeur du Théâtre du Roi de Cœur, qui la raconte :

“Malheureusement quand on débute, c’est compliqué de faire sa place et encore plus à Paris. Et donc on s’est dit, on va faire du théâtre là où il y a de la place, dans des jardins. On n’a pas de lumière, eh bien, on va faire ça avec la lumière du jour. Et puis on n’a pas de costume, eh bien, on va aller récupérer deux-trois trucs dans les costumes de papy et mamie et puis on va voir ce qu’il se passe.”

Ce qu’il se passe c’est que la première année déjà un millier de spectateurs vont à la rencontre du TROC à Maurens. Un chiffre qui ne cesse de croître d’année en année jusqu’à atteindre les 8 à 9.000 l’an dernier.

Les co-directeurs/directrices du TROC

Bien sûr, en 10 ans, certains comédiens sont partis vers d’autres aventures, mais beaucoup aussi l’ont rejointe. Des spectateurs sont devenus des bénévoles puis parfois des acteurs. La troupe a aussi revu sa gouvernance, avec désormais 8 co-directeurs ; elle s’est installée à Bergerac où elle a créé un lieu d’échange : le foyer du troc, et a développé ses liens avec les acteurs du territoire avec notamment des actions socio-culturelles. Le Théâtre du Roi de Cœur qui a toujours défendu un théâtre populaire, exigeant et accessible.

Le TROC, une aventure humaine

Et donc pour cette 10ᵉ édition du festival, dans deux semaines, la compagnie a voulu mettre le paquet, mais sans en faire trop non plus. L’idée est de faire honneur à ce qui a été fait, mais sans resservir les mêmes recettes. Conséquence, il aura fallu beaucoup de temps au co-directeurs du TROC pour se mettre d’accord sur la programmation. Mais donc, on aura le droit cette année à deux pièces familiales déjà jouées : Jean de la Lune et Anne la Pirate et à trois nouvelles créations avec la revisite d’Un Fil à la patte de Feydeau par Félix Beaupérin, une pièce qui s’annonce haute en couleurs. Revisite aussi d’un Air de famille de Jaoui et Bacri par Nicolas Grosrichard et puis Martin Jaspar met lui en scène Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco.

“Le Roi se meurt qui a été choisi aussi pour des raisons symboliques. Cette histoire de ce personnage qui tombe, qui doit accepter l’idée de partir pour qu’autre chose se passe. Et puis au-delà de ça, c’est une pièce qui a des échos politiques très très forts sur l’époque actuelle de toute notre société qui semble être au bord de l’effondrement et de notre écosystème qui est déjà en train de s’effondrer. Toutes ces choses-là qui mettent du temps à faire réagir nos politiques, là, on a décidé de le mettre en poésie.”

Et donc l’idée d’accepter de partir, disait Martin. Partir de Maurens, après cette 10ᵉ édition. C’était convenu dès le début avec les propriétaires du terrain. Reste maintenant à réinventer un nouveau modèle qui correspondra sans doute plus aussi à l’évolution des parcours de vie de chacun. Mais que l’on se rassure, le Théâtre du Roi de Cœur restera en Bergeracois et puis, pour dire au revoir à Maurens, une grande fête est prévue le 8 août au soir.

L’interview de Martin Jaspar dans son intégalité

Jean de La Lune

Le programme du festival

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