L’intensification des contrôles des règles sanitaires en cette fin d’année en Dordogne.

Les forces de l’ordre qui multiplient les visites surprises dans les bars et les restaurants, du sud Dordogne notamment, dans un contexte épidémique qui redevient très tendu. Mardi soir, les gendarmes et le sous-préfet ont fait la tournée des établissements d’Eymet pour vérifier que tous respectaient bien l’utilisation du passe sanitaire ou encore du masque. 

« C’est important parce que l’épidémie, vraiment, augmente. Il faut constater que par exemple, entre vendredi et lundi, le taux d’incidence en Dordogne est passé de 288 à 362, c’est à dire presque une augmentation de 80 en un week-end. C’est absolument énorme. Et cela ça peut être dû à un manque de vigilance sur le passe sanitaire, sur les gestes barrière, mais aussi à un retard de vaccination. Il ne faut pas oublier que, notamment dans le sud du département, aussi bien sur la communauté de commune Portes Sud ou sur la Communauté d’Agglomération Bergeracoise, nous avons un taux de vaccination qui est simplement de 72 % alors qu’il est de 77 % dans le département. » Jean-Charles Jobart, sous préfet de Bergerac.

Alors mardi soir, deux équipes de gendarmes, dont certains du PSIG, sont allés contrôler clients, mais aussi patrons des établissements. Il s’agissait pour ces derniers de vérifier que les informations sanitaires étaient bien affichées, les masques bien positionnés sur le nez, les passes sanitaires flashés et surtout de manière systématique, même pour les habitués, mais aussi qu’un registre ou un QR code était toujours à disposition de la clientèle afin qu’elle puisse être contactée si elle a été en contact avec un client finalement positif. Des règles pas toujours évidentes pour les restaurateurs, un peu perdus parfois avec l’accumulation des dispositions. Mais mardi, soir, c’est sur des règles claires qu’un restaurant s’est fait épingler. Un de ses salariés n’ayant jamais disposé de passe sanitaire. Le restaurant qui encourt jusqu’à 1.500 euros d’amende. Un premier avertissement qui a un peu de mal à passer même si la visite des gendarmes était attendue. 

« On s’y attendait, par rapport aux annonces et on a eu des échos que ça allait venir. Pour moi, ce n’est pas à des civils de contrôler des civils. Après d’un autre côté il y a des gros rassemblements où là, on ne dit rien. Je trouve ça un peu particulier. » Géraldine, co-gérante d’un restaurant à Eymet.

Pas de chance non plus, l’autre soir pour Benoît. Lui était juste venu récupérer sa commande à emporter. Il est finalement reparti avec une amende de 135 euros en prime pour ne pas avoir porté le masque au sein du restaurant. Un choix volontaire et assumé et tant pis pour l’amende qui ne devrait d’ailleurs pas l’inciter plus que ça, à respecter les contraintes sanitaires à l’avenir.

Sur l’ensemble des 5 autres établissements contrôlés, aucun souci particulier. Les Périgourdins qui respectent donc plutôt bien les règles selon le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bergerac, Cyril-Marie Gibiot.

« Je pense que dans l’ensemble, tout le monde joue le jeu. On a bien sûr, çà et là, quelques amendes, mais dans l’ensemble tout le monde se conforme aux règles. Je pense que tout le monde a conscience de l’enjeu sanitaire qu’impliquent toutes ces dispositions pour ralentir la propagation du virus et derrière, bien sûr, soulager nos hôpitaux qui pourraient rapidement être saturés en cas de recrudescence importante de contaminés. » Cyril-Marie Gibiot.

Et puis conscience aussi peut-être qu’en cas de non-respect répété des règles sanitaires, les établissements risquent tout bonnement la fermeture administrative et leurs patrons jusqu’à un an de prison et 45.000 euros d’amende.

Les contrôles vont ainsi se poursuivre de manière intensive au moins jusqu’à la fin de l’année.