Cancer du sein : moins de 50% de participation au dépistage organisé l’an dernier

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  • Publication publiée :11 janvier 2022
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29 septembre 2021 – 951 vues

Le lancement officiel d’Octobre Rose à Bergerac, c’est vendredi. (PROGRAMME ICI)

Octobre Rose, le mois de la sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

Sujet d’autant plus essentiel cette année, qu’en 2020 le taux de participation au dépistage organisé en Dordogne a chuté de quasiment 7 points pour tomber à 45,6 % de participation. Plus clairement ce sont 3.000 Périgourdines de moins qui se sont faites dépistées l’an dernier. Une baisse des mammographies assurément dû au COVID mais pas uniquement selon le docteur Vanessa Richier, médecin coordonnateur du CRCDC, le centre régional de dépistage des cancers pour la Dordogne et la Corrèze, l’organisme qui, depuis 2019, a pris la suite de Vitalis pour l’envoi des invitations au dépistage aux femmes de 50 à 74 ans.

« Il y a eu effectivement de manière progressive une baisse du dépistage qui suit la baisse du nombre de radiologues sur le département. Il y a deux problèmes en Dordogne c’est le nombre mais c’est aussi la répartition géographique puisque le territoire est très grand et qu’on peut être jusqu’à 50 km d’un centre de radiologie. » Dr Vanessa Richier, médecin coordonnateur du CRCDC

Et le docteur Vanessa Richier de souligner toutefois qu’au premier semestre 2021, il y a eu une augmentation de 20 % des mammographies. Permettant de quasiment rattraper le retard accumulé en 2020 et montrant la capacité des radiologues à absorber les demandes.

Pour autant la Dordogne reste le dernier département de la région en terme de dépistage. D’où l’intérêt évident de l’événement Octobre Rose selon elle.

« Les femmes se font invitées toute l’année donc se font dépister toute l’année mais on a plus de coups de fil et on a quand même un petit rebond en octobre, sachant que là encore c’est limité par les capacités d’accueil des services de radiologie. Par contre ça a un impact sur la lutte contre le cancer d’une manière globale et sur l’argent que ça peut rapporter aux associations et aux acteurs de la recherche. Et puis il y a autre chose, on dit toujours s’il y a est-ce que ça sert à quelque chose ? Mais si il n’y avait pas ? Je pense que ce coup de projecteur est important aussi parce qu’il permet de garder en mémoire l’intérêt de ce dépistage, la prévention et qu’il faut se battre contre le cancer du sein » Dr Vanessa Richier.

Le cancer du sein qui, s’il est pris relativement tôt, peut être soigné dans 9 cas sur 10. Et le docteur Richier de préciser que la prise en charge est de qualité en Dordogne et que les mastectomies ne représentent, entre guillemets, que 30 % des cancers du sein.

Le dépistage organisé par le CRCDC permet d’identifier chaque année 150 cas de cancer du sein dans notre département.


Le rôle du CRCDC

Le centre régional de dépistage des cancers pour la Dordogne et la Corrèze dépend de l’ARS, l’Agence Régionale de Santé et de l’INCa, L’institut National du Cancer.

Pour la Dordogne, l’équipe du CRCDC est composée de 6 personnes : des employées administratives qui envoient les invitations au dépistage et préparent la 2e lecture des mammographies. Lors de celle-ci encore 5 % de cancers sont détectés. Une assistante médico-technique qui assure le suivi des patientes. Et puis il y a la chargée de santé publique qui s’occupe la communication et les partenariats. Et donc le docteur Richier pour chapeauter le dispositif.

Le CRCDC qui a également été missionné par l’ARS, au printemps dernier, pour l’écriture d’un plan régional de prévention des cancers. Il s’agit de faire un état de lieux dans chaque département afin de définir une feuille de route pour proposer un dispositif de dépistage en adéquation avec les spécificités territoriales.