Bergerac : phase test pour la légumerie



20 avril 2022 – 161 vues

Journée séduction la semaine dernière, à la légumerie de Bergerac. L’infrastructure développée par la CAB sur le site de l’ESCAT*, est en fonctionnement depuis un mois et demi et veut le faire savoir. Pour le moment, l’entrepôt de 1.800 m² est plutôt vide et pour cause, la structure est en phase d’expérimentation. On vous rappelle que la CAB, a pour objectif, avec cette légumerie, outil unique en Dordogne, de proposer aux collectivités ou encore établissements de santé des légumes transformés bio et issus du territoire. Pascal Liabaste, conseillé communautaire délégué à l’excellence environnementale :

“Cet outil est là pour collecter, donc massifier, transformer en 4e gamme, c’est tout ce qui est découpe. On peut faire du cube, on peut faire de la frite, on peut faire de la rondelle, sur du concombre par exemple. Ça, c’est le but, in fine, de la légumerie. Et de pouvoir donc sortir ce type de produits de façon à économiser du temps à chacune de nos cantinières, pour les cantines, chacun de nos interlocuteurs, de façon à pouvoir travailler les produits un peu différemment, ou peut-être optimiser le temps passé derrière.”

In fine, ce sont 400 tonnes de légumes, par an, qui pourraient être traités par la légumerie afin de répondre aux besoins du grand Bergeracois dans un premier temps, du Département ensuite, voir au-delà à terme. Mais avant cela, l’outil doit être testé, les coûts de production affinés. C’est ce dont s’occupe depuis près de deux mois la plate-forme Manger Bio Périgord avec l’atelier des maraîchers, installé juste à côté. David Boucard est chargé de mission auprès de Manger bio :

“On fait des tests de produits, c’est-à-dire qu’on rentre des produits, on teste la DLC des produits en sous-vide ou qui sont transformés. Il faut passer par cette phase de test. Quand on aura toutes les données qui nous permettent d’aller un peu plus loin, il faudra passer à une phase de production.”

Dans les faits, la légumerie compte déjà 3 clients : la cuisine centrale de Bergerac, celle de Champcevinel ainsi qu’un établissement médico-social du Bergeracois. Soit environ 200kg de légumes conditionnés qui sortent chaque semaine. “Nous comptons d’ailleurs sur leur retour d’expérience pour pouvoir ensuite monter en volume et en gammes”, précise David Boucard. Manger Bio à qui ce partenariat ne rapporte pas grand grand-chose pour le moment, mais c’est investissement pour l’avenir, assure le chargé de mission, qui voit là l’opportunité de proposer aux producteurs de traiter leurs fruits et légumes non vendables à l’état brut (à cause du calibre ou de petits défauts), mais aussi de toucher des marchés auxquels l’asso n’aurait pas eu accès faute de pouvoir, jusque-là, fournir du surgelé.

Mais si elle est un acteur principal aujourd’hui, l’idée est que la plate-forme devienne à terme un client, parmi d’autres, de la légumerie. La structure qui sera sans doute gérée, par la suite, par une société d’économie mixte avec des salariés. “L’idée est de travailler avec l’association d’insertion BASE pour y développer de l’emploi”, précise Pascal Liabaste. 8 postes pourraient alors être créés.

*Coût du projet : 1,8 millions d’euros pris en charge à 90% par l’Etat, la Région, le Département et l’Agence de eau.

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