01 juin 2022 – 82 vues

Les acteurs du social et du médico-social ont à nouveau manifesté, hier, pour une fois encore mettre en lumière les oubliés du Ségur : les cuisiniers, gardiens, personnels administratifs, etc…

À Bergerac, 200 personnes, salariés des Papillons Blancs, de John Bost ou encore du CEID, ont défilé hier après-midi. Parmi elles, Christelle Simard, secrétaire CGT Action sociale en Dordogne. Elle défend l’idée d’une augmentation du point d’indice pour tous, plutôt qu’une prime, aléatoire, dit-elle :

« Ça fait 20 ans que notre point est complètement gelé. Un jeune travailleur social qui démarre, il démarre autour de 1.300 euros. Au vu des responsabilités que ça représente, ce n’est pas très attractif et on se retrouve avec des services complètement démunis de moyens, des services qui ne peuvent pas ouvrir parce qu’on n’a pas de travailleurs sociaux qui acceptent de travailler dans ces conditions ».

Revendication sur les salaires donc, mais aussi crainte de la casse des conventions collectives dans le but de recruter plus facilement. « Cela conduira à l’embauche de personnes moins qualifiées », craint la CGT, qui voit là une dégradation de la prise en charge des personnes. Seule note d’optimisme dans ce contexte : les employeurs commenceraient à s’emparer de la question pour éviter notamment la division au sein de leurs équipes et pour alerter sur leurs besoins en recrutement.