11 avril 2019 – 2737 vues
C’est le Breakslip. Le geste peut prêter à sourire mais au-delà d’une opération communication de la chambre d’agriculture le procédé est tout à fait valable.
L’enterrement de petites-culottes 100 % coton. Une idée déjà testée en Grande Bretagne et par la chambre d’agriculture de Provence Alpes Côte d’Azur et qui arrive donc en Périgord. Enfouissement mardi dernier d’une petite culotte de la marque Périgourdine Olly. Ça se passait en terrain viticole à Pomport, sur la propriété d’Anthony Castaing.
Le breakslip qui s’inscrit en fait dans un projet de coopération européen pour prévenir et gérer au mieux les conséquences du changement climatique. Et ça passe donc par une meilleure connaissance du sol. Base de toutes les filières agricoles. La culotte 100 % coton bio va permettre de mesurer l’activité biologique du terrain. Pour ça on l’enterre à 20 cm de la surface. On attend 2 à 3 mois. On la sort ou tout du moins ce qu’il en reste et on voit ce qu’il s’est passé. Laurent Colombier, conseiller viticole à la chambre d’agriculture de Dordogne.
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N’allez donc pas croire que l’utilisation de pesticides ou de produits bien chimiques aura plus d’impact sur le tissu, bien au contraire. C’est simplement la vie biologique qu’ils détruisent.
Alors c’est vrai que des outils, un peu plus sérieux pourrait-on dire, existent déjà pour mener ce genre de test. Mais l’idée là c’était de trouver un procédé qui éveille la curiosité et qui ne coûte pas cher, le tout pour que les agriculteurs prennent à bras le corps la question environnementale. Des petites culottes seront donc enterrées un peu partout en Dordogne.
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Culotte enterrée dans les vignobles Bergeracois donc mais mais aussi en Périgord vert et noir sur des zones de polyculture et d’élevage. A Pomport, la culotte sera exhumée le 20 juin. On verra, à ce moment là, comment se porte le sol du domaine Grange Neuve.