À la découverte du concours des vins de Bergerac et Duras

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  • Publication publiée :5 juin 2023
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Retour sur le concours des vins de Bergerac et Duras. Le trophée du meilleur vigneron de l’année a été remis, vous le savez, au Château Le Raz pour sa cuvée Les filles, un Montravel rouge 2021. Un coup de cœur décerné à l’issue de dégustations par plusieurs jurys.

Alors on s’est glissé au milieu de ces jurys, pour découvrir l’envers du décor et l’on a trouvé une expérience plutôt sympathique en compagnie d’autres novices ou presque. Ils étaient peu nombreux en réalité. La première étape du concours mêle toutefois des dégustateurs de tous horizons, des vignerons, sommeliers et autres professionnels du vin aux simples consommateurs. Devant chacun des 16 jurys, une douzaine d’échantillons et une règle vite transgressée, celle de ne pas discuter. C’était une première pour Nelly.

« Quand on arrive, c’est vrai qu’on ne sait pas comment ça va se dérouler. On apprend au fur et à mesure. Et ce qui est intéressant, au-delà du fait de déguster, de mettre une note, c’est surtout l’échange qu’il y a avec les différents participants. C’est plutôt assez intéressant et très enrichissant. Ce qui est difficile, c’est de trouver un étalonnage quand on commence à goûter. C’est vrai qu’on goûte un premier vin, on n’a pas goûté les autres donc du coup, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Donc avec ma table, on avait une petite astuce, c’est-à-dire que quand on a eu tout goûté, on a re-goûté le premier vin pour vraiment voir si on avait mis la note qui correspondait. » Nelly, dégustatrice amatrice

Avec les conseils des professionnels donc tout est passé au crible, la couleur, l’odeur et bien entendu le goût. Pour autant, il n’est pas évident de noter chaque cuvée en quelques secondes, comme l’a constaté Gilles, retraité de l’agriculture (il était dans le pruneau). C’était sa 2e participation au jury du concours des vins. Il avait face à lui une sélection de rosés.

« On écoute un peu et on jette un coup d’œil à droite, à gauche, pour qu’il n’y ait pas de grosses disparités, parce qu’on peut faire des bourdes puisque c’est subjectif. Mais là, je pense que c’était une production qui est un peu pareil. Voilà, j’ai eu du mal à dire : tiens, je vais emporter cette bouteille chez moi pour faire des grillades ce soir.» Gilles, dégustateur amateur

Il a pourtant fallu attribuer des médailles. 62 au total. Or, Argent ou Bronze, une manière aussi d’envoyer certains des échantillons aux étapes suivantes, celle du grand jury qui va affiner la sélection en vue du super-jury. On connaît le résultat. Enfin, si la dégustation n’était pas des meilleurs pour Gilles, le néophyte aura au moins pu enrichir ses connaissances.

« Par goût, je ne suis pas trop rosé. Et donc avec les commentaires des uns et des autres, peut-être que quand je verrai une bouteille de rosé sur une table, je vais l’appréhender différemment. » Gilles

Pour Nelly aussi, l’expérience a été enrichissante

« J’ai appris des choses. Sur les rosés, il existe des couleurs très différentes, une palette vraiment très riche et j’ai appris qu’il existait, comme pour les peintres, une palette Pantone des couleurs de vins rosés. Et donc les viticulteurs peuvent aussi affiner selon s’ils veulent une couleur plus claire ou plus foncée. Alors le rosé, c’est un peu des modes donc en fait ils essayent d’ajuster selon les préférences des consommateurs. » Nelly

Et les consommateurs, influencés par les vins du Sud-Est, particulièrement nombreux en rayon, recherchent plutôt des vins clairs alors que les meilleurs rosés bergeracois sont, paraît-il, plutôt particulièrement colorés. Nous aussi, on a appris quelque chose.