A Bergerac, une stèle pour les décès périnataux

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  • Publication publiée :12 avril 2022
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12 avril 2022 – 100 vues

L’installation d’une stèle dédiée aux décès périnataux, à Bergerac.

Il faut s’avancer dans le jardin cinéraire du cimetière de la Beylive pour découvrir cette stèle en métal brun qui représente un ange, dans un quartier de lune et qui tient dans sa main un petit cœur. Derrière, un présentoir permettra d’accrocher des médaillons avec les prénoms ou les surnoms, des petits disparus.

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Cette stèle, joliment réalisée par les agents des ateliers municipaux de la ville de Bergerac, était une demande de l’association Périgord Etern’ailes, qui soutient les parents dans le deuil, accompagnée des sages-femmes de l’hôpital de Bergerac. Un monument indispensable au recueillement des familles qui ont perdu un enfant avant qu’il ne vienne au monde ou dans les premiers jours de sa vie. Des familles qui n’ont pas toujours les moyens ou tout simplement la force de procéder à des obsèques. 

« Ça fait partie de la reconstruction et c’est un moment à soi, avec son bébé, qui permet de décharger toute l’émotion et après de revenir aussi dans l’instant présent parce que ce qui est difficile avec le deuil périnatal, c’est qu’il y a peu de souvenirs, le temps partagé est intense. Et donc voilà, un lieu de recueillement, c’est un endroit, hors le domicile, où l’on peut évacuer un peu la charge émotionnelle. » Clothilde Philippy, présidente de l’asso Périgord Etern’Ailes.

Ce moment de recueillement, une étape qui vient en complément de l’accompagnement social et médical apporté à l’hôpital par les sages-femmes, les aides soignantes, les auxiliaires de puériculture ou encore la psychologue qui passent ensuite la main à l’asso et ses groupes de paroles. Des échanges qui permettent de libérer les tabous, de parler de l’incompréhension des proches, parfois ; du sentiment de culpabilité, souvent.

« C’est très tabou, je crois que la société de toute façon, face à la mort en général, mais encore plus sur la perte autour des grossesses, c’est encore plus tabou. Très facilement, effectivement, on a des phrases, voilà, qui balayent très rapidement cet état-là : « c’est rien, c’est la nature, on repasse à autre chose très vite », mais non. C’est vraiment important que ça puisse être inscrit dans l’histoire du couple et du coup voilà ces lieux de recueillement sont vraiment très importants. » Aude Baylocq, sage-femme à l’hôpital de Bergerac.

Et même s’il reste donc un sujet tabou, l’association Périgord Etern’Ailes constate que la prise en compte du deuil périnatal a connu de réelles évolutions, ces dernières années. La CAF soutient aujourd’hui la prise en charge des obsèques, souligne Clothilde Philippy. La présidente de l’asso qui informe également de la reprise des café-rencontres, suspendus avec la crise sanitaire. Des rendez-vous seront donnés à Bergerac notamment.

Plus d’infos va la page facebook de l’asso.