A Bergerac, le projet de La Traverse avance bien

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  • Publication publiée :6 avril 2022
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06 avril 2022 – 141 vues

À Bergerac, le projet de la Traverse va bon train.

La Traverse, vous le savez peut-être, c’est cette association qui s’est donnée pour objectif d’occuper temporairement l’ancienne manufacture des tabacs, derrière la gare, en attendant que la mairie de Bergerac y développe ses propres projets.

L’idée est née il y a à peu près deux ans de l’expérience du Président de l’asso, Pierre Machemie, au sein de l’expérimentation Les Grands voisins, à Paris. Un ancien hôpital qui, pendant 5 ans, a accueilli diverses structures sociales, culturelles, associatives, pour favoriser notamment la mixité et le partage.

Alors sans faire un copier-coller, la Traverse, à Bergerac, a décidé de s’inscrire dans le même type de dynamique : l’idée de s’installer dans des bâtiments temporairement vacants pour transformer leur inutilité en richesse pour le territoire.

Après plusieurs mois de travail, c’est une équipe d’une soixantaine de bénévoles qui s’est structurée, une bande d’amis désormais, qui comptent ainsi proposer aux Bergeracois, d’ici à quelques mois, un lieu de vie et d’échanges favorisant à la fois la création économique et culturelle et l’inclusion sociale.

Côté économique et culturel d’abord, on y trouvera par exemple un café associatif, une brasserie, un atelier d’artiste ou encore un bouquiniste. Projet porté par le co-fondateur et secrétaire de l’asso, Baptiste Gros, de la librairie La Colline aux livres, qui voit ce lieu comme un espace test pour les entrepreneurs.

« Cette logique de transitoire peut être vu simplement comme un tremplin. Ce qui a d’intéressant, c’est de se dire on est là pour 3 ans ou 5 ans et dans 5 ans, l’association, elle, partira, parce qu’elle a pour mission ce côté transitoire. Mais si quelqu’un veut reprendre un café, là où il y avait le café associatif, ça correspond parfaitement à notre espèce de logique de tremplin. Nous, on est là pour être presque facilitateurs d’une implantation dans ce nouveau quartier. » Baptiste Gros, co-fondateur et secrétaire de La Traverse

Baptiste qui pourra donc voir si son concept de livres d’occasion fonctionne avant de s’engager, peut-être, sur un autre loyer en centre-ville. Car l’avantage de la Traverse sera bien entendu financier pour les occupants qui devront participer simplement aux charges.

L’autonomie de l’asso devra, elle, passer par le café associatif qui se voudra l’élément central pour créer du lien avec les autres acteurs et notamment ceux du monde de la santé, du social et médico-social qui se doivent de favoriser l’inclusion et notamment professionnelle. Un sujet que Pierre Machemie connaît bien, étant lui-même directeur CFA ADAPSSA (métiers du social, du médico-social et du sanitaire).

« Sur cette difficulté des institutions de pouvoir amener les personnes vers l’emploi et la formation en milieu ordinaire, ce qu’on essaye de faire, c’est d’être ce marchepied. C’est-à-dire qu’on arrive avec tout un réseau d’artistes, d’entrepreneurs, d’artisans qui sont déjà sensibilisés à ces questions-là. On a déjà commencé, depuis le mois de janvier, à ouvrir, ce réseau-là à des personnes qui sont accompagnées, notamment par le centre médico-psycho-pédagogique de Bergerac, qui sont pris en stage actuellement au sein de ce réseau d’entreprises. Donc ça permet d’ouvrir tout un réseau à la découverte métiers, à du stage, à du partage de compétences, auprès de personnes qui sont plutôt éloignées de l’emploi. » Pierre Machemie, co-fondateur de La Traverse

Faire du lien donc, casser les barrières et créer de l’attractivité. La promesse est attirante. Reste à la finaliser. La Traverse, procède actuellement à une levée de fonds et ne devrait pas tarder à signer une convention d’occupation temporaire du bâtiment.

Elle espère pouvoir y occuper au moins 3.000m² sur 3 ans. « Mais tout cela pourra être réajusté au fil du temps, en fonction des besoins de la municipalité », explique Pierre Machemie qui compte bien récupérer les clés à l’automne, pour une ouverture donc en fin d’année, début d’année prochaine. On suivra, bien entendu, l’avancée du projet.