À Bergerac, France Travail a testé le rallye restauration

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  • Publication publiée :21 mars 2024
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Une première, à Bergerac, mardi dernier. France Travail qui testait son rallye job dating des métiers de l’hôtellerie, restauration.

L’idée était que les candidats se rendent directement dans les établissements qui offrent des postes : alternance, contrat saisonnier, CDI. Une nouvelle initiative, dans le cadre de la semaine des métiers du tourisme, pensée pour répondre aux attentes d’un secteur en tension.

« Il y a une tension et du coup l’idée, c’est de développer d’autres modes de recrutement et de faire connaître ces établissements. Et là, aujourd’hui, on a insisté pour que chaque établissement puisse présenter ses opportunités (1) et ses spécificités parce qu’on a souvent une mauvaise image. Quand on entend parler des difficultés, on a moins envie d’y aller. Là aujourd’hui c’est l’inverse, on a envie d’y aller pour voir réellement la situation de chacun. » Céline Guillon-Cottard, responsable d’équipe à l’agence France Travail de Bergerac.

C’est donc plan en main que la bonne centaine de candidats a arpenté les rues du centre-ville de Bergerac à la rencontre de la quinzaine de restaurateurs participant à l’opération. Parmi ces professionnels, Christophe Judas, du restaurant Quai 24, qui est à la recherche d’un saisonnier et qui trouve l’initiative de France Travail avant tout très pratique.

« Avec notre travail de restauration, c’est très compliqué de trouver un peu de temps donc c’est vrai que c’était une belle proposition de leur part. » Christophe Judas, restaurant Quai 24

Même discours du côté de l’Authentik où Chloé Bassez, la gérante et cheffe du restaurant, est en quête d’une nouvelle flotte d’apprentis.

« Moi ce que j’aime bien, c’est que ça va nous permettre de voir pas mal de candidats et ça cible aussi un secteur. Donc c’est important d’avoir des gens qui viennent justement pour ce secteur et pas des gens en recherche d’emploi qui vont s’intéresser à plusieurs stands sur un salon. » Chloé Bassez, gérante et cheffe de l’Authentik

Un job dating qui sert surtout de prise de contact pour Chloé Bassez qui proposera nécessairement une période de stage ou d’immersion avant la signature de tout contrat.

Du côté des candidats, la formule rallye job dating permet de se projeter et notamment sur l’aspect pratique, les conditions de travail. Un dispositif qui semble en tout cas satisfaire Rodolphe, demandeur d’emploi.

« Je trouve ça concret, c’est humain, les patrons nous voient, nous rencontrent donc ils peuvent tout de suite avoir un aperçu. Oui je trouve ça très dynamique. » Rodolphe, demandeur d’emploi

Même constat pour Sophie qui a passé 25 ans dans la restauration. Et qui, après une pause, contrainte, aimerait s’y remettre. Nous l’avons rencontré à la sortie d’un entretien.

« Je trouve que c’est plus convivial plutôt que d’avoir un rendez-vous avec un patron qui peut être stressant, là, on arrive, on sait pourquoi on vient. Bon là, il me dit que mon CV ce n’est pas ce qu’il cherche, mais pour des extras pourquoi pas et c’est aussi ce que je cherche aujourd’hui donc voilà. » Sophie, en recherche d’emploi

Voilà des rencontres moins stressantes pour les candidats, plus pratiques pour les restaurateurs, à cela près qu’elles arrivent un peu tôt par rapport au besoin en saisonniers. « Mais si le dispositif séduit, il pourra être reconduit sur d’autres périodes », nous a-t-on confié chez France Travail.

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(1) Opération séduction des restaurateurs

Si Sophie nous a confié qu’elle n’avait pas toujours été bien reçue par certains employeurs, à cause de ses cheveux blancs, dit-elle, pour beaucoup de restaurateurs, on est plutôt dans l’opération séduction avec des propositions pour rendre le métier plus attractif. Chloé Bassez par exemple a, depuis la période COVID, fait un effort financier pour les personnels déjà en place et propose aujourd’hui plus de temps de repos.

« C’est indispensable aujourd’hui de s’adapter parce qu’il y a tellement de nouveaux métiers dans le numérique ou sur internet, les réseaux sociaux, où on est très bien payés en ne faisant malheureusement pas grand-chose, que nous, on est concurrencés avec nos horaires un peu en décalé, nos rythmes très importants de travail, donc il faut attirer différemment les jeunes notamment pour dynamiser un peu le secteur. » Chloé Bassez