À Bergerac, des tensions entre le maire et des agents de la ville

You are currently viewing À Bergerac, des tensions entre le maire et des agents de la ville
  • Publication publiée :1 juillet 2022
  • Post category:Actus


01 juillet 2022 – 195 vues

Dialogue de sourds à Bergerac entre le maire et plusieurs agents

Je vous rappelle que les agents des écoles étaient appelés à faire grève et à manifester hier matin. Ils n’étaient qu’une vingtaine, mais bien visibles et sonores, sous les fenêtres de la mairie.

Les grévistes qui entendaient notamment dénoncer la réorganisation de leur temps de travail dans le cadre du passage obligatoire aux 1.607 heures. Disposition nationale. À Bergerac, concrètement, cet été, les agents des écoles devront renoncer à une semaine de vacances pour effectuer les 50 heures qui leur manque. Des agents qui devront par contre rejoindre un autre service que le leur, espace vert, musées, cuisine centrale, etc… Sur le fond, pas d’opposition à effectuer ces 1.607 heures. C’est sur la forme que ça coince. 

« Nous, on demandait 10 à 15 minutes par jour de plus et on arrivait à nos 1.607 h. Chose qu’on fait déjà. C’est-à-dire, on travaille avec des enfants et souvent on est amenés à arriver avant ou partir après, donc on les fait largement (les 1.607 h, ndlr). On a demandé donc à faire ces 41h par semaine. Ça nous a été refusé. » Dalida Mendes, agent de service dans une école de Bergerac et délégué CGT.

Les agents grévistes qui ont l’impression de jouer les bouche-trous, en fait, dans la gestion des congés d’été, tandis que « la bonne santé financière de la ville permettrait de recruter« , selon la CGT. Le syndicat pour qui ce mouvement de grève n’est qu’une illustration supplémentaire du mal-être des agents, de manière générale, au sein de la collectivité. 

« On sait bien qu’à la mairie, depuis un moment, il y a une ambiance délétère avec des agents qui ne se sentent pas à l’aise et même qui ont peur de sanctions. Il y a un mal-être que le maire ne veut pas entendre. Pourtant, cela a été porté par nos représentants syndicaux, plusieurs fois, mais il ne veut pas l’entendre. » Camille Borzeix, secrétaire adjointe de la CGT territoriaux du Bergeracois.

Le maire qui a d’ailleurs porté plainte pour diffamation à l’encontre de deux représentants syndicaux. Jonathan Prioleaud, qui voit dans ces alertes et actions des dernières semaines, une façon pour la CGT de préparer les élections professionnelles.

Toujours est-il que le maire a finalement rencontré les agents grévistes hier, en fin de matinée, sur le parking de la mairie, sous la pluie. Jonathan Prioleaud qui s’est abrité derrière l’obligation de passage aux 1.607 heures et surtout les accords qui avaient été trouvés en juin de l’année dernière concernant l’organisation du temps de travail.

« C’était dans le protocole qui a été adopté par l’ensemble des représentants du personnel, en comité technique. Donc on applique le protocole d’accord qui a été signé par l’ensemble des représentants du personnel. » Jonathan Prioleaud, maire de Bergerac

Et d’ajouter que comme convenu, il y aura un premier bilan de fait en septembre, mais qu’il est hors de question de partitionner le temps de travail.

Alors face à l’absence d’accord, sur ne serait-ce qu’une de leurs revendications, quelques agents ont prévu de reconduire le mouvement de grève aujourd’hui. Grève qui va reprendre en septembre annonce déjà la CGT.

À noter qu’hier soir, en conseil municipal, le sujet est revenu sur la table, porté par l’opposition. Fabien Ruet qui a invité le maire à apaiser les choses et à reprendre le fil du dialogue. Jonathan Prioleaud qui n’a pas tenu un autre discours que celui avancé le matin. Dialogue de sourds là aussi.