06 juillet 2022 – 259 vues
Journée festive, vendredi dernier, à la mission locale du Bergeracois. Il s’agissait de célébrer les 40 ans du réseau des missions locales. L’occasion surtout pour la structure bergeracoise d’aider les jeunes à mettre en avant leurs talents, artistiques, professionnels. Une façon de leur donner confiance en eux et de les encourager à s’engager dans un projet.
“Souvent, l’engagement sur le long terme est compliqué, alors ce n’est pas forcément de leur fait non plus. Des jeunes se désengagent parce qu’ils ont des problèmes sociaux, familiaux, ça peut être des problèmes d’argent, de mobilité. Mais là, honnêtement, ils ont tous tenu bon. Ils se sont débrouillés. C’est que vraiment, c’est quelque chose qui leur tient à cœur.” Laura Arfeuille, animatrice et chargée de communication à la mission locale.
Une quinzaine de jeunes, suivis par la mission locale donc, a participé à cet événement qui a peut-être permis aussi de donner une autre image de la structure qui accompagne les 16-25 ans sortis du système scolaire dans leur vie quotidienne et dans leur parcours professionnel.
Et parmi ces jeunes, il y a Morgane Soreil. Vendredi, cette Bergeracoise de 23 ans, a présenté au public, pour la première fois, quelques-unes de ses créations vestimentaires. Car son talent à elle, c’est le stylisme. Morgane qui, en plus d’être barmaid et couturière pour le Cercle musical de Bergerac, est suivie à la mission locale dans le cadre d’un CEJ, un contrat d’engagement jeune qui lui permet de bénéficier d’un accompagnement dans son projet professionnel et d’un soutien financier.
“Je suis arrivée à la Mission Locale, j’avais déjà mon projet parce que j’ai été 5 ans autodidacte en tant que couturière et à la fin de mon BAC, je ne savais pas quoi faire et je me suis lancée du coup dans une école de mode à Bordeaux qui m’a été très bénéfique pendant 3 ans, mais quand on sort d’une école qui a été payante, se lancer dans la vie professionnelle, lancer sa propre marque, ce n’est pas possible. Pas de suite.” Morgane Soreil
Alors en attendant de pouvoir ouvrir sa propre boutique, Morgane tente de faire connaître son projet : le développement d’une marque basée sur l’upcycling. Ou pour faire plus simple, le recyclage des vêtements de seconde main, usagés, abîmés pour créer de nouvelles pièces. C’est sa manière à elle de participer au développement durable, d’apporter sa petite pierre à l’édifice.
“De nos jours, on est dans une société de surconsommation. Les vêtements sont brassés, c’est fait à la chaîne, on va tout le temps croiser des personnes avec les mêmes vêtements que nous, c’est dommage. Et en plus de ça on va les payer pas cher, sauf que c’est de l’exploitation derrière et je trouve ça un peu inadmissible.”
La marque de Morgane, c’est Liéros, son nom de famille à l’envers. Comme inverser le temps pour faire du neuf, dit-elle. Morgane qui a prévu de présenter sa première collection sur les réseaux sociaux en septembre avant peut-être d’envisager l’installation de pop-ups stores sur Bergerac et donc une boutique, dans une grande ville dit-elle. Mais c’est promis, elle reviendra toujours à Bergerac.
Enfin, sachez que Morgane est toujours à la recherche de vieux vêtements. On peut la contacter via son compte instagram.