Un projet d’installation de station Bio GNV en Bergeracois

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  • Publication publiée :20 octobre 2022
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Un projet d’installation de station Bio GNV en Bergeracois.

Le GNV, le gaz naturel pour les véhicules qui, quand il est bio, issu des méthaniseurs, est une ressource renouvelable, locale et inépuisable, mettent en avant ses défenseurs.

Cela fait maintenant 4 ans que la région Nouvelle Aquitaine s’implique pour faciliter le développement du réseau d’infrastructures d’avitaillement au Bio GNV. Un réseau déjà composé de 19 stations. Plus de 30 espérées à l’horizon 2023. Et parmi ces nouvelles, peut-être une en Bergeracois qui viendrait donc compléter celle déjà installée à Boulazac. C’est en tout cas le projet qui a été défendu, mardi soir, au siège de la CAB, auprès de chefs d’entreprise du secteur. Car avant de pouvoir construire une station, il faut s’assurer que celle-ci sera rentable. La station Bergeracoise qui pourrait être financée par la SEM 24 Périgord Energies. Le coût d’installation est de 800.000 à 1 million d’euros. Pour l’amortir, il faut donc écouler environ 500 tonnes de gaz à l’année, soit la consommation d’une vingtaine de poids lourds. Ces véhicules, c’est à l’animateur de la Région et de GRDF de les trouver. À lui de convaincre les transporteurs de convertir leur flotte au bio GNV. 15 poids lourds seraient suffisant pour démarrer. Et l’un de ses principaux arguments, c’est naturellement l’aspect local et écologique du carburant qui doit être issu de méthaniseurs implantés sur le territoire. Et ça tombe bien, la Région soutient aussi la méthanisation. 

« Le monde agricole s’engouffre dans cette voie qui est pour lui une ressource supplémentaire. Les méthaniseurs se multiplient. Je crois plus de 110 projets en Nouvelle-Aquitaine. Plus de 1.100 au niveau national donc c’est une démarche qui suit son cours et donc la ressource est bien présente. Donc autant l’utiliser. » Frédéric Audinel, animateur régional Bio GNV.

Autres arguments qui intéressent sans doute plus les chefs d’entreprise : les arguments financiers : aide de la Région et de l’Etat pour acheter des véhicules Bio GNV et puis économie à la pompe, dit Frédéric Audinel. Là, compte tenu de la conjoncture actuelle, c’est plutôt un pari sur l’avenir.

Quoi qu’il en soit, le discours, mardi soir, aurait séduit quelques transporteurs, et surtout le président de la CAB, Frédéric Delmares.

« Le fait qu’on maille le territoire sera un élément important pour susciter d’autres utilisations. Nous, on n’exclut pas.. puisqu’on n’a pas encore choisi les futurs modèles de propulsion de nos véhicules de transport en commun par exemple, donc ce sont des réflexions qui nous intéressent particulièrement. » Frédéric Delmares, Pdt de la CAB

Demain peut-être des minibus de la CAB au Bio GNV. L’agglo qui dans un premier temps s’investit dans le projet en proposant un lieu d’implantation à cette potentielle future station. La zone de St Lizier a été évoquée, mais rien n’est arrêté. En tout cas, si la station Bio GNV du Bergeracois doit voir le jour, ce ne sera pas avant fin 2023, début 2024. Entreprises, artisans et pourquoi pas particuliers ont donc le temps de s’équiper puisque la station, si elle sort de terre, sera bien entendu accessible à tous types de véhicules GNV.