Un nouveau livre pour l’ancien journaliste de l’Echo Dordogne, Jacques Chouly. L’ancien élu Creyssois privé de l’usage de ses jambes suite à un accident de mobylette en 1971 alors qu’il n’avait que 20 ans. Il s’était déjà confié sur cet événement et comment il l’avait surmonté au fil de l’ouvrage “Dégâts du bas, Débats du haut”. Cette fois, dans « Le handicap et le en public », il revient, dans un essai, comme il dit, sur la perception du handicap par la société. Un constat personnel et donc subjectif. Un livre fait, en fait, de souvenirs, de réflexions, de pensées comme spontanément couchées sur le papier.
Dans une première partie, Jacques Chouly s’attache à parler de sa famille, de la solitude, de la pudeur, parfois liée au handicap dans la France d’après-guerre. Lui a pu s’épanouir, non sans se battre, mais à côté, il reste toujours les problèmes d’inclusion dans la vie active, les questions liées au coût du handicap, la problématique de l’accessibilité, de la mobilité. Autant de sujet qui sont l’occasion pour Jacques Chouly de tacler les gouvernements comme les entreprises qui s’enrichissent ou se donnent bonne conscience sur le dos des “Déglingués”, comme il appelle les handicapés. Pas étonnant dès lors de voir la préface du livre signée du député de la Nupes de la 4e circonscription de la Dordogne Sébastien Peytavie, lui-même en fauteuil.
“C’est un ami de sport, un ami déglingué de sport et donc on a appris à se connaître. Et c’est un garçon qui a beaucoup d’idées. Et je sais que ça fait partie de ses chevaux de bataille que de vouloir évoquer la situation du handicap en France.” Jacques Chouly
Une situation qui, selon Jacques Chouly, a évolué, tout du moins dans le regard des citoyens, car dans les faits, de lourds combats restent à mener, ne serait-ce que pour faire complètement appliquer la loi de 2005 (Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées).
À son échelle, Jacques Chouly, aimerait inciter les professionnels de santé à travailler aux côtés de personnes handicapées qui ont du vécu, au sein par exemple des centres de rééducation. Un partage d’expérience que l’ancien journaliste veut aussi appliquer aux plus jeunes.
“Je ressens une évolution positive, dans la prise en compte, notamment par les générations nouvelles. Mais ce qu’il faudrait faire, c’est justement parler de ces problèmes là à l’école. C’est pas un problème d’ailleurs le handicap. Il faut que les gens puissent accepter que nous fassions partie de la société comme tout un chacun. Et ce qui serait bien, c’est que les enfants aient davantage connaissance de ce qu’est un handicapé.”
Voilà et pour prolonger la discussion avec l’auteur, notez que Jacques Chouly sera en dédicace le 3 novembre matin à la maison de la presse de Saint Pierre d’Eyraud, le lendemain à Creysse. Jacques Chouly qu’on retrouvera par ailleurs sur le salon du livre organisé par les collectionneurs Bergeracois le 13 novembre à la salle Anatole France de Bergerac.