Sécurité routière : “Il faut qu’on soit le plus nombreux possible”

La ville de Bergerac a signé, la semaine passée, une convention avec l’État concernant la sécurité routière et la mise à disposition d’agents municipaux comme intervenants départementaux de sécurité routière. Un dispositif peu connu, pourtant le département en compte déjà 44. Des personnes engagées sur leur temps libre ou dans le cadre de mise à disposition par leur employeur pour mener des actions de sensibilisation auprès de publics variés alors qu’en 2023 la Dordogne a enregistré 200 accidents dont 31 mortels et 152 personnes qui ont dû être hospitalisées.

« Il faut prendre la sécurité routière comme un continuum où l’on doit tous être engagés. Aujourd’hui, on ne peut pas simplement dire c’est le rôle de la police et de la gendarmerie de faire de la prévention et de la répression, tout simplement parce qu’il y a 420.000 habitants en Dordogne. Clairement, on ne pourra pas toucher tout le monde. Et c’est l’intérêt de ces intervenants départementaux de sécurité routière, c’est qu’on peut démultiplier et être de plus en plus nombreux à prendre au sérieux la sécurité routière. Mais bien loin de moi l’idée de dire qu’avoir ces intervenants départementaux de sécurité routière, c’est dédouaner et réduire la capacité d’action de la police nationale et de la gendarmerie en la matière puisque bien évidemment, eux aussi, font des actions de prévention, mais il faut qu’on soit le plus nombreux possible pour toucher le plus de monde. » Marin Lassalle, Directeur de cabinet du Préfet de la Dordogne.

Le plan d’intervention de sécurité routière qui cette année donne la priorité à la sensibilisation des jeunes, mais aussi des seniors, surreprésentés dans les accidents mortels sur les routes du département. Actions plus particulièrement cette année également sur le risque routier professionnel. L’accidentalité routière étant une des premières causes d’accident du travail. Et travail aussi sur les deux roues et notamment les trottinettes. Les deux roues, c’est un peu le rayon de Nicolas Carel. Menuisier à la ville de Bergerac, ce motard est intervenant départemental de sécurité routière et a été nommé l’an dernier, par le préfet, chargé de mission des deux roues motorisés.

« On fait la jonction entre les motards et la Préfecture, sur différents thèmes, tout ce qui touche à la sécurité routière. Et notamment, on encadre deux associations, la CASIM, à Bergerac et l’AMAPS à Périgueux. On les aide pour encadrer les motards qui sont en demande de formation. Ça représente à peu près 200 motards. » Nicolas Carel, IDSR chargé de mission des deux roues motorisés.

Pour faire comme Nicolas et devenir intervenant de sécurité routière, on peut se manifester auprès du bureau de la sécurité routière de la préfecture de Dordogne et en discuter avec son employeur.

Et puis concernant la sécurité routière toujours, sachez que le bilan de l’an dernier inquiète particulièrement les autorités qui ont donc décidé de renforcer les contrôles dans tout le département pour lutter contre les principales causes des accidents graves : la vitesse, l’alcool et la drogue, le téléphone ou encore les refus de priorité.

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