23 février 2021 – 1025 vues
Un chiffre à l’image de la saison, très mauvaise, partout dans le département
? Écouter Marie-France Ghouti, commissaire principale du marché de Ste Alvère
” On a le même ressentiment : c’est une très mauvaise année due aux conditions climatiques. Il a fait trop chaud au mauvais moment, et pas assez de pluie au bon moment. Le problème c’est qu’on a nous aussi observé une baisse de production sur le marché. Normalement, le dernier marché, on tourne entre 5 et 7 kilo. Là, ce matin, il y avait 3,744 kg. Habituellement, le marché de Ste-Alvère fait entre 600 et 800 kilos. Cette année, nous arrivons péniblement à 282 kg 648. “
Autre problème : le manque d’acheteurs, du fait de la crise sanitaire, des restaurants fermés, des personnes âgées qui ont évité les rassemblements. Pourtant la commissaire principale assure que si la quantité a péché, la qualité, elle, était bien au rendez-vous. Résignée, elle admet qu’avec le réchauffement climatique, les trufficulteurs ne vont pas avoir d’autre choix que de s’adapter.
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« Il est certain que cela va changer nos modes de cultures, on va apporter plus d’eau à certains moments. On va être obligés de s’adapter. On ne les a plus aux périodes où on les avait d’habitude. Les vieux disent toujours : le 15 juillet, il faut au moins 60 millimètres, et entre les deux Dames, à savoir du 15 août au 8 septembre, les vieux disent que c’était là qu’il fallait avoir de l’eau. Et malheureusement, on n’a plus les orages que l’on avait avant à cette période-là. »
Et la professionnelle d’ajouter que certains auteurs évoquent déjà l’hypothèse d’un déplacement géographique des terroirs à truffe, plus vers le Nord… Mais que quel que soit le lieu, l’appellation restera toujours la truffe du Périgord.