14 mai 2020 – 3467 vues
Au lendemain du retour en classe, les AESH, les accompagnants d’élèves en situation de handicap, rappellent qu’ils ne sont pas corvéables à merci. C’est ce qu’ils disent dans un communiqué publié hier par le collectif AESH de la CGT Educ’action. Les AESH qui assurent avoir été prévenus très tardivement des conditions de leur reprise dans les écoles. Présence obligatoire, d’ailleurs, que les enfants dont ils s’occupent retournent en classe ou non. Et puis prise de connaissance tardive aussi des missions qui leur sont demandées par les établissements. Des missions parfois loin de leur cœur de métier dénonce le collectif par la voix de sa représentante nationale Hélène Elouard.
? Écouter le podcast
Mais il n’y a pas que cette question des missions qui mine le collectif AESH de la CGT Educ’Action, il y a aussi la question des moyens de protection mis à leur disposition. « Lorsqu’il y a des masques dans les écoles, on nous dit qu’ils sont réservés aux enseignants et on demande aux AESH d’amener leur propre masques », s’indigne Hélène Elouard qui met en avant la possibilité de faire jouer le droit de retrait. Car pour elle ce sont justement les accompagnants d’enfants atteints de handicap qui ont le plus besoin de matériel de protection sanitaire.
? Écouter le podcast
Et la situation est la même partout, y compris en Dordogne dit l’ancienne Périgourdine qui plaidait pour une rentrée, mieux préparée, en septembre. Une reprise des classes avec le matériel de protection adapté : masques, blouses, gants, gel hydro-alcoolique à minima. Et à terme tout un univers en fait à réinventer si nous devons vivre avec la menace permanente du Coronavirus. L’avenir des enfants atteints de handicap et de leurs encadrants à construire en concertation, défend le collectif, qui dit jusque là avoir été ignoré des pouvoirs publics.