Plus de soins pour les détenus du centre de détention de Mauzac

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  • Publication publiée :16 décembre 2022
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Plus de soins pour les détenus du centre de détention de Mauzac. Le centre qui a signé une convention, mardi, avec le centre hospitalier de Bergerac et le SSIAD du Buisson afin que les aides soignantes du Buisson interviennent auprès des détenus. À Mauzac où la population est majoritairement âgée, fragile et nécessite un accompagnement au quotidien.

« C’était une nécessité sur l’établissement depuis qu’on avait effectivement terminé le partenariat avec le CIAS de Lalinde. Et le COVID a ralenti nos démarches, mais je me félicite aujourd’hui de la signature de cette convention. »Caroline San-Nicolas, directrice du centre de détention de Mauzac

Un partenariat qui a pu être noué grâce l’appel à projet lancé par l’Agence Régionale de Santé et sur lequel le SSIAD du Buisson s’est tout de suite positionné. 

« C’était une évidence parce que ce projet correspond aux vraies valeurs que porte le centre de santé. On a des effectifs qui nous permettent d’intervenir et des places qui nous ont été attribuées par l’Agence régionale de santé. » Véronique Masuzzo, responsable de service au centre de santé Saint Vincent de Paul du Buisson

« Nous intervenons sur prescription médicale donc nous ferons en fonction des besoins des personnes détenues sur le centre de détention. A priori, il y a au minimum deux personnes qui attendent des soins déjà depuis très longtemps. » Virginie Puybareau-Grolhier, infirmière coordinatrice au centre de santé

Pour le SSIAD, ce sont donc uniquement des aides-soignantes qui interviendront. Des professionnelles qui montraient quelques réticences au début, mais une visite sur place aurait permis de corriger l’image qu’elles pouvaient avoir de ce milieu.

Et donc, parmi les signataires de la convention, le centre hospitalier Samuel Pozzi également. L’hôpital qui coordonne depuis de nombreuses années l’unité sanitaire du centre de détention avec 6 infirmiers, une psy et un médecin hospitalier qui supervise 3 médecins libéraux. L’hôpital pour qui cette convention est une nouvelle étape pour impulser d’autres types de prises en charge.

« Effectivement, on a d’autres projets comme mettre une table de radiologie pour les détenus qui auraient de la petite traumatologie. On a également un projet pour mettre des consultations de rhumatologie ou encore peut-être obtenir l’intervention d’une orthoptiste pour les problématiques des yeux qui demandent aujourd’hui à chaque fois de sortir des détenus pour les faire venir dans des centres de santé extérieurs. » Mathieu Labat, directeur de l’hôpital de Bergerac.

Des extractions qui nécessitent la mobilisation de nombreux personnels et revêtent un coût non négligeable pour parfois quelques minutes seulement passées face au médecin. D’où la nécessité de rechercher le plus de solutions pour traiter au maximum les détenus directement à Mauzac, une manière aussi de faire plus de prévention.