Nouvelle crise aux Papillons Blancs de Bergerac ?



08 octobre 2021 – 4128 vues

Des années que l’association, qui accompagne des personnes handicapées, fait la une des journaux autour des questions de gouvernance.

Cette fois la fronde vient d’un collectif de familles créé cette semaine et qui compterait déjà, selon sa fondatrice, une vingtaine de membres.

Le collectif de familles pour la défense de l’association des Papillons Blancs qui, dans un courrier adressé notamment à l’Agence Régionale de Santé, le Conseil départemental et la Préfecture met en cause la gestion de l’association. La présidente du collectif, Véronique Guillet, ancienne administratrice sous l’ère Papatanasios, s’inquiète pour l’avenir de l’association. « On entend dire qu’il n’y aurait plus d’argent dans les caisses, on voit la multiplication des arrêts de travail, les salariés sont en burn-out et nous saturons face à des gens qui restent muets», nous a t-elle expliqué. Le collectif qui entend demander un audit financier et un rendez-vous auprès de l’ARS et qui n’attend pas moins que la démission de l’actuel conseil d’administration. « La confiance est rompue », explique Véronique Guillet.

Dans le camp d’en face, Jean-Paul Jammes, le président de l’association depuis moins d’un an, s’est avoué un peu surpris de la démarche et semble lui accorder visiblement assez peu de crédit. Le président, droit dans ses bottes, qui assure qu’il n’y a pas de quoi tirer la sonnette d’alarme. Des investissements lourds ont bien été déprogrammés il y a moins d’un mois « mais c’est parce que la direction nous avait assuré que c’était financé. Dans les faits il n’y avait pas de plan. En responsabilité, j’ai dit stop », assume Jean-Paul Jammes. Le président qui, lui, pointe du doigt la direction et annonce du changement au sein de celle-ci.

Pour ce qui est de la souffrance au travail, il dit ne pas en avoir connaissance estimant que « sur 480 salariés, il y a toujours quelques insatisfaits ». Et Jean-Paul Jammes de conclure qu’une Assemblée Générale aura lieu le 20 novembre pour renouveler un tiers du conseil d’administration. « Si les gens ne me font plus confiance ils n’auront qu’à l’exprimer par leur vote », fin de citation.

Pas de quoi rassurer le collectif qui craint en fait que la restructuration annoncée passe par la promotion de l’actuel directeur du siège, qui avait déjà été au cœur d’un conflit social dans un établissement de Charente. «On n’a pas le temps d’attendre l’Assemblée Générale pour agir. D’ici là, le mal sera déjà fait », ajoute Véronique Guillet.

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