Nouveau match de préparation ce soir pour les rugbymen de l’USB.

Les noirs et blancs qui affrontent le stade foyen pour cette première rencontre à Gaston Simounet.

La saison de Fédérale 2 débutera elle le 12 septembre. Une saison qui sera notamment marquée par l’obligation de monter pour l’USB afin de conserver un niveau de pratique sportive suffisamment attractif pour les licenciés du bassin Bergeracois. Et ce du fait de la réorganisation des divisions l’an prochain.

Mais cette année, le club veut profiter de la Fédérale 2 pour faire jouer ses jeunes « ce qui aurait été beaucoup plus compliqué si l’on avait accepté de monter en Fédérale 1 sur dossier comme on nous l’avait proposé », explique Alexandre Frontère le Président du club. Sur le terrain toutefois l’effectif reste stable avec seulement 4-5 arrivées et départs et pas de changement côté staff. La poule aussi, est quasiment identique à celle de la saison avortée 2020 – 2021.

« Dans la poule il y a vraiment une équipe très très ambitieuse qui annonce la Pro D2 à 4-5 ans qui est Sarlat et qui a fait un recrutement vraiment extrêmement qualitatif et quantitatif. S’ils pensent que l’économie, le biotope sarladais peut supporter un club en Pro D2, qu’ils y arrivent, je pense que tous les clubs autour en tireront des bénéfices. Pour le reste je pense qu’il n’y aura pas de petite équipe. Toujours des matches difficiles à Tulle, à Belvès, à Barbezieux, mais qu’on a vraiment notre mot à dire. » Alexandre Frontère, président de l’USB Rugby.

L’équipe première sur les rails, reste à voir ce qu’il se passe au niveau de la formation. Avec l’inquiétude il y a quelques mois encore de voir les effectifs chuter à cause de la crise sanitaire. Inquiétude aujourd’hui balayée par la fidélité des licenciés et l’arrivée de jeunes de clubs alentours, « séduits par la qualité du projet et de notre encadrement », estime le président du club qui comptera cette année 450 à 470 licenciés. Peut-être même plus si les interventions à venir de l’USB dans les écoles primaires de Bergerac portent leurs fruits. Sans compter que cette année le club a bien l’intention de mettre le paquet sur son action Rugby Citoyen auprès des jeunes des quartiers prioritaires de la ville. Entraînements à la balle ovale à Picquecailloux chaque mercredi et le club qui une fois par mois, s’installera au cœur de ces quartiers.

« A travers toutes ces actions, on est un club qui est ancré dans son territoire. Pas un club hors-sol. C’est une manière aussi de rendre à la collectivité ce que la collectivité nous donne que ce soit en terme de subventions ou de moyens. Et puis pour nous évidemment, indépendamment de ce rôle social, sociétal qui est pour moi primordial dans le projet d’une association, il y a aussi le fait de pouvoir récupérer des garçons et des filles vers l’école de rugby et pour les amener vers nos équipes. »

Un travail sur le long terme donc. Coût de l’opération 75.000 euros, soit 7 % du budget du club. Un budget que l’USB a voulu cette année encore très prudent. D’autant que la crise sanitaire fait encore peser quelques incertitudes quant à la fréquentation des stades dans les mois qui viennent. Mais le club compte bien renouer avec ses manifestations extra-sportives pour faire rentrer de l’argent dans les caisses. Le concert de Nadau notamment, prévu en juillet 2022 désormais.

L’optimisme quoiqu’il en soit. Sur ce plan là en tout cas. Reste une grosse ombre au tableau : la perte d’un terrain qui était homologué et qui est en train d’être transformé en stade d’athlétisme, vous le savez.

« Aujourd’hui la ville et la CAB se renvoient la balle sur qui, quoi, que… Moi ce que je sais c’est qu’on est en difficulté. Qu’on va devoir délocaliser un certain nombre d’entraînements ou de matches avec des clubs voisins avec qui on signe des accords de partenariats : Prigonrieux, Issigeac, etc.

Aujourd’hui on continue à discuter. On a trouvé une solution intermédiaire pour passer cette saison avec un terrain qui va être tracé mais qui est mal éclairé. Ça va être une solution qui n’est pas durable. Mais aujourd’hui je n’ai pas d’assurance qu’on puisse espérer, à l’été prochain, un troisième terrain homologué à la plaine des jeux. »

Et Alexandre Frontère de rappeler également le triste état des vestiaires à Picquecailloux. Mais pas question pour le dirigeant de faire d’esclandre sur la place public. L’USB dans l’action mais discrète toujours.

Et en attendant une éventuelle avancée sur terrain là, rendez-vous donc à Gaston Simounet ce soir à 20h pour la rencontre amicale face au stade foyen. L’entrée est gratuite mais le pass sanitaire incontournable.