Les enjeux du maintien à domicile face aux difficultés croissantes

Une journée dédiée aux séniors et pour favoriser le maintien à domicile en toute sécurité. Elle avait lieu la semaine passée à Bergerac sous l’impulsion de l’association gérontologique du Bergeracois qui a voulu mettre l’accent cette fois sur les risques. Risques liés au domicile, son équipement, la santé de la personne âgée, mais aussi risques dans les relations sociales.

« Les personnes restent de plus en plus au domicile et avancent en âge, ce qui veut dire qu’il y a des pertes d’autonomie, des problèmes liés à certaines pathologies et effectivement, par rapport aux aidants, parfois, il y a des difficultés. Il faut mettre les personnes en curatelle ou en tutelle. Donc, il faut prendre des mesures juridiques, importantes, pour les protéger. Il faut que les aidants puissent avoir aussi la possibilité d’avoir des interlocuteurs professionnels en face. » Michel Antoine, président de l’association gérontologique du Bergeracois.

D’autant que la situation de nombres de personnes âgées est de plus en plus compliquée ces dernières années. Précarité, isolement, manque d’intervenant en ruralité. Ce qui inquiète plusieurs acteurs du secteur comme l’UDAF qui défend les droits et intérêts des adultes vulnérables.

« Les situations des personnes se dégradent. En tous les cas, quand elles arrivent à être signalée auprès du juge des tutelles, les situations sont déjà très dégradées. Ce qui veut dire que nous intervenons parfois un peu tard dans la prise en charge, ce qui fait que notre travail se complique de fait pour rattraper une situation qui aurait pu peut-être être prise en charge un peu plus en amont pour éviter des graves difficultés. » Sophie Micieli, sa directrice des services de l’UDAF en Dordogne.

Pour l’UDAF, l’enjeu de cette journée est donc de compléter et d’améliorer ses partenariats pour défendre au mieux les seniors vulnérables. Néanmoins, les choses bougent en Bergeracois avec le lancement, à venir, d’une expérimentation : la création d’un centre de ressource territorial* pour renforcer l’accompagnement à domicile.

« C’est-à-dire qu’on sera entourés, aidés, par des médecins, psychologue, infirmier, aides soignants, etc, donc du personnel sanitaire, que pour l’instant, nous ne possédons pas. » Michel Antoine également président de l’association d’aide à domicile AARD qui emploie quelque 200 aides à domicile.

L’enjeu sera notamment d’améliorer la détection des personnes fragilisées ou isolées et d’apporter un soutien aux aidants. L’expérimentation doit débuter que premier semestre 2024. Un premier bilan sera dressé en fin d’année.

*Porté par l’Ehpad de la Madeleine et ses nombreux partenaires : centre hospitalier et clinique Pasteur, AARD, AMAD Sud Bergeracois, DAC-PTA, CPTS, Ehpads du Bergeracois, CAB, CPAM, Département.

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