Il était à nouveau question de la collecte des déchets, lundi soir, au conseil des élus de l’agglomération Bergeracoise. Il s’agissait de voter, vous le savez, le transfert de la compétence au SMD3. Transfert et non délégation comme l’avaient décidé les élus à l’origine. Une délégation qui, depuis la loi 3DS, voulue pour simplifier l’action publique locale, n’est en fait plus possible avec un syndicat. Ce sera donc bien un transfert avec comme conséquence, la perte de tout moyen d’intervention de la CAB, dénoncent des collectifs d’usagers mais aussi certains élus à l’instar de Lionel Frel. L’écologiste, conseiller d’opposition à Bergerac qui a martelé, lundi son manque de confiance envers le SMD3.
« Moi, je n’ai vraiment pas confiance du tout dans la gestion telle qu’elle est faite à l’heure actuelle par le SMD3 et ce qu’il nous a montré jusque-là dans ce dossier. Il faut le reconnaître, des choix assez catastrophiques en matière financière, des tarifs qui explosent […] Je n’ai pas envie de faire confiance non plus au SMD3 quand on voit le degré de désinformation dans lequel il nous a tenu tout au long de ce dossier. » Lionel Frel, élu EELV à Bergerac
Et Lionel Frel de plaider pour une délégation de service publique pour garder ce pouvoir de contrôle. Impossible, a rappelé le président de la CAB qui a jugé excessive la réaction de l’écologiste. Frédéric Delmarès qui a par ailleurs rappelé que l’agglo était représentée au sein du SMD3 à hauteur de 15 %, soit 4 représentants et qui a voulu rassurer les réfractaires par une note ajoutée en bas de page garantissant que les décisions des communes sur le choix du mode de collecte, point d’apport volontaire ou porte-à-porte, ne pourront évoluer sans l’accord des communes.
« Si d’aventure quelque chose se passait qui venait contrarier ce double engagement que nous avons pris, qui a été pris malgré tout dans la délibération du SMD3, je conduirai moi-même le bus qui nous emmènera protester au SMD3. Mais je n’y crois absolument pas. » Frédéric Delmarès, président de la CAB
Au final, 42 élus communautaires ont voté pour le transfert de compétence. 10, contre quand 13 se sont abstenus. Parmi eux, nombre d’élus de Bergerac dont le maire, qui était représenté par son adjointe Laurence Rouan qui a rapporté le regret de Jonathan Prioleaud de ne pas avoir obtenu du SMD3 tous les éléments concernant les calculs des coûts entre les différents modes de collecte. Je vous rappelle que Bergerac, comme 16 autres communes, ont choisi de conserver le porte-à-porte.