L’anniversaire, à la fin du mois, du BNI de Bergerac. Le BNI, le Business Network International, une sorte de club d’entrepreneurs et commerciaux qui entendent développer leurs réseaux. Un concept venu des Etats-Unis et qui s’est largement répandu ces dernières années en France. La Dordogne compte 5 clubs dont celui de Bergerac, né il y a 8 ans, sous l’impulsion de Jérôme Petit.
“On a une double philosophie, la philosophie du “qui donne reçoit” c’est-à-dire qu’on ne vient pas pour chercher du business, on vient pour offrir du business aux autres et en échange du business offert, l’idée derrière, c’est qu’on ait un retour et donc que derrière, on développe aussi son business. Ça, c’est la première chose. Et la deuxième, c’est qu’on essaye quand même de pousser à recommander les autres membres. En fait, ce qu’il faut se dire quand on adhère à un groupe BNI, c’est qu’on va avoir une quarantaine de commerciaux qui vont essayer de développer l’activité de chacun.” Jérôme Petit, président du BNI Bergerac
Des adhérents qui ne se font pas concurrence puisque le réseau n’accueille qu’un membre par activité et qui sont, qui plus est, triés sur le volet. D’ailleurs, on intègre souvent le BNI par l’intermédiaire d’un autre membre. Mais Jérôme Petit rejette en bloc l’idée d’une structure fermée, souvent comparée à la Franc-maçonnerie. “Rien de tout cela”, dit-il. Néanmoins, les membres sont suivis de près, pour s’assurer que tous jouent bien le jeu. Et ce n’est pas si simple puisque le BNI a des règles et des obligations bien établies, comme la participation aux réunions chaque semaine, tôt le matin, et l’obligation de recommander d’autres membres à ses contacts, sans compter qu’il faut également s’acquitter d’environ 1.300 euros de cotisation par an. Mais pour Jérôme Petit, le jeu en vaut la chandelle. Et d’avancer le chiffre de 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires échangé entre les 45 membres du BNI de Bergerac en un an. Sans doute bien plus donc que si les entrepreneurs n’avaient pu compter que sur leur réseau personnel et le traditionnel bouche-à-oreille, estime l’actuel président.
“On se voit toutes les semaines donc automatiquement, on amplifie les choses. Le fait d’avoir des bons points quand on fait des recommandations, ça pousse aussi les gens à plus recommander. Et à l’inverse, quand vous avez reçu une recommandation, vous allez vous obliger à essayer d’avoir le business par rapport au membre qui vous a recommandé. Et donc on développe quand même beaucoup plus rapidement l’activité que si on le faisait de manière, j’allais dire, naturelle.”Jérôme Petit
Et Jérôme Petit de mettre en avant l’aspect humain, derrière les affaires, avec la possibilité pour certains de tromper la solitude de l’entrepreneur et surtout de partager les difficultés du quotidien. En ce moment, ce sont d’ailleurs plutôt les problèmes de recrutement qui occuperaient les conversations. “Là aussi, on peut se faire passer des CV”, complète Jérôme Petit. Lui, passera prochainement la main, mais il espère voir le groupe de Bergerac atteindre les 50 membres dans les mois qui viennent.