L’asso SOS Surendettement de Bergerac s’attend à être plus sollicitée cette année

La reprise des permanences, dès demain, de l’association SOS Surendettement à Bergerac.

L’asso qui, comme beaucoup d’autres, a déménagé dans la nouvelle maison des associations, rue Saint-Esprit.

SOS surendettement, une structure créée à Bergerac il y a bientôt 20 ans par Jacques Gillio, alors jeune retraité. Depuis, l’association, indépendante, informe et accompagne gratuitement les personnes qui estiment être dans une situation de surendettement. Elle les aide à monter leur dossier pour la Banque de France. 

« On regarde les ressources, les dépenses des gens, les charges et on voit si oui ou non, ils sont en situation de surendettement. À partir de là, on leur explique ce qui existe, à savoir le dépôt d’abord du dossier à la Banque de France, ensuite, la recevabilité de la Banque de France. À partir de là, la Banque de France peut leur proposer, soit, un étalement de la dette, qui peut aller jusqu’à 7 ans, soit un moratoire, jusqu’à 24 mois. Concrètement, ça veut dire que pendant 24 mois, la personne ne paye pas ses dettes, mais elles existent toujours. Troisièmement, il y a une procédure d’annulation de dettes. Ça, c’est seulement dans les cas les plus difficiles. » Jacques Gillio, président de l’asso.

Globalement, les personnes arrivent jusqu’à SOS Surendettement par le biais d’autres associations, de services sociaux ou même de banques. Des personnes de tous horizons donc qui ne savent pas comment cela fonctionne ou alors qui ne se sentent pas capables de remplir leur dossier elles-mêmes. Des personnes qui ont des faibles revenus, comme celles qui ont été confrontées à des accidents de la vie, maladie, accident, chômage, divorce, etc.

« Nous, on voit l’utilité que l’on a, c’est-à-dire que, quand les gens arrivent, quelques fois, il y a des cas vraiment difficiles, où il y a des personnes qui sont au bord du suicide carrément. Et quand ils repartent, ils ont un petit espoir que les choses vont s’arranger. »

À Bergerac, l’asso est aussi bien consultée pour des dettes de 3 ou 4.000 euros comme à des sommes astronomiques. La moyenne se situant plutôt autour des 40.000euros. « On prend un crédit pour rembourser un autre crédit et ainsi de suite, ça monte vite », constate Jacques Gillio. Point positif tout de même, le nombre de dossiers a chuté ces dernières années, du fait de l’encadrement des crédits notamment*. Mais la courbe pourrait bien s’inverser dans les mois qui viennent.

« On était monté quand même jusqu’à 150 dossiers par an. Et là, on est bien tombé. Il y a eu le COVID donc pendant deux ans, on n’a pas pu ouvrir. Mais on s’attend à ce qu’évidemment, vu les problèmes qu’il va y avoir au niveau de l’électricité, etc. les charges vont augmenter, les gens vont avoir du mal quand même à continuer à vivre normalement. »

SOS Surendettement et ses 4 bénévoles qui s’attendent donc à une augmentation des demandes. « On fera le bilan d’ici à un an », conclut Jacques Gillio.

Reprise donc des permanences d’SOS Surendettement dès demain et chaque mardi de 14h à 16h et le jeudi de 9h à 11h, à la maison des associations Joséphine Baker, rue Saint-Esprit à Bergerac. 

*En 2021, la Banque de France de la Dordogne a traité 856 dossiers de surendettements contre 1.409 en 2016.

SOS Surendettement Bergerac 
Maison des assos Joséphine Baker, rue Saint Esprit, Bergerac
07 89 27 88 97  

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