J-3 avant la première représentation grand public de la Revue de Bergerac. Bergerac Pétille. Le spectacle du Cercle musical qui fête ses 100 ans cette année.
Côté coulisses, on peaufine les derniers détails, on ajuste les costumes, termine de s’approprier les décors, la lumière. Pour certains, on sent monter la pression, pour d’autres, c’est l’impatience qui gagne, à l’instar de Solène Le Goas. Préparatrice en pharmacie le jour, elle revêtira son costume de danseuse pour 25 représentations. C’est sa 4e Revue. Un an qu’elle travaille dessus au rythme d’une à trois répétitions par semaine. La fatigue commence à s’installer. Le challenge sera donc de tenir sur la durée. Mais il n’était pas question pour Solène de passer à côté de cette tradition.
« La Revue, je venais la voir depuis toute petite. C’était un rituel avec ma maman de venir à la Revue et puis après, quand j’ai pu l’intégrer, je l’ai fait. Et c’est vrai que j’avais à cœur quand même de faire la 100e parce que c’est beau, 100 ans, pour Bergerac. Qu’il y ait quelque chose comme ça qui dure et qu’avec des bénévoles, je trouve que vraiment c’est chouette. » Solène Le Goas, danseuse au sein de la Revue.
Des bénévoles pour qui, parfois, la Revue a été un déclencheur, voire un tremplin pour se lancer dans une carrière artistique. Quelques-unes des danseuses ont fait une carrière pro, l’une a même foulé la mythique scène du Crazy Horse, se rappelle Marina Huot. L’ancienne meneuse de revue du Music-Hall de Bergerac, qui, elle aussi,, est passée par la Revue. Marina que l’on retrouvera sur scène pour cet anniversaire.
« J’ai toujours gardé, durant toute ma carrière, le souvenir de là où j’arrivai. Parce que c’est grâce au Cercle Musical, à la Revue de Bergerac, que j’ai découvert ce qui allait être mon futur métier pendant 25 ans. Et j’ai été touché par ces 100 ans. Et donc l’idée de revenir, faire un petit coup de chapeau, un clin d’œil, un petit coup de pouce à toute la troupe de la Revue de Bergerac, c’était pour moi effectivement une façon de boucler l’histoire. Dire c’est là que j’ai commencé, et bien, c’est là que je termine. Donc, ça sera mon dernier coup de chapeau. » Marina Huot
Marina Huot qui, au départ, ne voulait pas renfiler le costume de danseuse, préférant s’atteler à la comédie. Finalement, la troupe a su trouver les mots pour la convaincre. “Une troupe d’amateurs qui, selon Marina n’a rien à envier au monde professionnel” avec 33 artistes sur scène, autant de bénévoles en coulisses, 200 costumes faits main, 7 tableaux entrecoupés de sketch pour 2h de spectacle et des représentations donc jusqu’au 13 novembre au Centre Culturel Michel Manet, pour la dernière fois peut-être. La CAB ayant le projet de réaménager la salle.
« Je nous vois mal jouer ailleurs qu’au centre culturel de Bergerac, vu l’énormité des décors, vu le monde, on ne peut pas jouer dans d’autres salles qu’un théâtre adapté pour nous. Alors pour l’instant, on nous dit que le futur va changer. Nous, on peut s’adapter, mais pour l’instant, on est concentrés sur la Revue au Centre et après, on verra la suite comme ça se fait à chaque Revue. » Thierry Boutéraou, président du Cercle musical.
D’ici là donc, centième anniversaire de la Revue, dès le 8 octobre, placé sous le signe du renouveau, de la fraîcheur, si l’on en croit ses créateurs. Déjà 4.000 spectateurs auraient réservé leurs billets. Thierry Bouteraou en espère 15.000 cette année.
Notez que cette édition s’accompagnera d’une expo photo proposée par l’association Patrimoine Photographique en Bergeracois. 100 ans de revue à travers près de 70 clichés exposés au centre culturel.
Enfin, on vous rappelle que Bergerac 95 vous offre des places pour la Revue sur Bergerac 95. Pour jouer, rendez-vous ici