08 octobre 2020 – 1595 vues
Le bâtiment est fermé au public depuis Noël dernier, suite à des problèmes d’infiltrations et la présence de termites dans la charpente de la nef.
Depuis, un diagnostic a permis de dresser un état des lieux. Et les problématiques sont très nombreuses. Des problèmes d’étanchéité à la croisée du transept et sur les deux bas-côtés. En cause notamment, la vétusté des ardoises ou encore les noues, ces lignes de rencontres entre deux pans de toiture. Les termites ont, elles aussi, continué leur bout de chemin. Mais là l’opération de détermitage est déjà programmée. Elle devrait intervenir d’ici la fin de l’année ou début d’année prochaine, annonce t-on du côté de la mairie. Mais le mal est fait et la la voûte en pierre menace aujourd’hui de s’effondrer. Le chantier de restauration s’annonce donc très lourd. Il devrait démarrer au printemps prochain avec une première phase qui a pour objectif de permettre la réouverture de l’édifice pour la célébration de Noël 2021. Mais il faudra sans doute un miracle pour y arriver tant les travaux à mener sont importants.
? Écouter Christian Bordenave, conseiller municipal délégué à l’urbanisme
Une aide financière de l’État via la DRAC, la direction régionale des affaires culturelles, de la Région, une petite enveloppe du Département et le reste à charge donc de la commune de Bergerac.
Après cette première phase, il faudra reprendre la toiture au niveau de la nef. Encore un million et demi de travaux.
Devraient s’ajouter des travaux d’accompagnement à hauteur d’1 million 200.000 euros. Mais d’ici là, la situation sera réexaminée. Au total donc la mairie prévoit 2 à 3 ans de travaux pour un chantier estimé à près de 5 millions d’euros.
De lourds travaux qui auraient pu être évités si l’on avait poursuivi ceux engagés sous la mandature de Dominique Rousseau, selon le conseiller municipal d’opposition Fabien Ruet.
? Écouter Fabien Ruet
Et Fabien Ruet d’assurer que le nouveau chantier coûtera plutôt 2 millions d’euros à la nouvelle municipalité et non moins d’un million comme le dit Christian Bordenave.
Des attaques qui ont sorti l’ancien maire, Daniel Garrigue, de sa retraite, le temps d’une conférence de presse. Daniel Garrigue qui défend son bilan rappelant qu’il s’était préoccupé de l’église dès le début des années 2000 après que des éléments du clocher sont tombés. « A l’époque, le bâtiment n’était même pas classé », rappelle l’ancien maire. Ça a été chose faite en 2002. Le diagnostic avait alors pu être lancé faisant donc apparaître, en 2007, un mauvais état général mais deux priorités uniquement. C’est là dessus que s’appuie Daniel Garrigue pour expliquer pourquoi il n’a pas poursuivi les travaux.
? Écouter Daniel Garrigue
Et d’ajouter que des questions financières ont scellé le sort du bâtiment. Les autres financeurs n’auraient pas répondu et les priorités de la ville étaient ailleurs. Sur la mise en accessibilité handicapés des autres bâtiments communaux et notamment l’accueil de la mairie de Bergerac mais aussi sur les églises de La Madeleine et Saint Jacques victimes elles aussi de l’usure du temps. Une dégradation du patrimoine plus rapide ces dernières années estime enfin Daniel Garrigue, la faute selon lui aux pluies et vents intenses de plus en plus récurrents.