La MPF : l’outil prévention des gendarmes

La rencontre, en début de semaine, entre des élèves du Cluzeau à Sigoulès et des gendarmes de la Maison de Protection des Familles. La MPF opérationnelle en Dordogne depuis octobre 2021. Un dispositif déployé dans le cadre du Grenelle des violences conjugales pour accompagner les victimes de violences intra-familiales.

Installée à Périgueux, la MPF de Dordogne compte 4 gendarmes, uniquement des femmes. Des volontaires, avec un parcours lié à l’accompagnement des victimes. Les militaires de la MPF qui effectuent des auditions de mineurs de moins de 10 ans ou des majeurs vulnérables victimes de faits de nature criminelle. Des victimes dont elles assurent également le suivi. Bien entendu, elles forment et accompagnent leurs collègues sur des dossiers qui nécessitent une expertise particulière, mais leur principale mission, c’est la prévention auprès des jeunes, des seniors et des personnes atteintes de handicap. 

“C’est vraiment notre leitmotiv. Nous, on a décidé d’aller vers. Donc, vous allez nous retrouver sur les marchés, dans les supermarchés où on va distribuer des flyers aux gens ce qui nous permet d’échanger avec eux et parfois détecter des situations pour lesquelles on va pouvoir leur trouver une solution.” L’adjudant-chef Sonia Wolke, commandant de la MPF de Dordogne

Grâce à un travail avec de nombreux partenaires institutionnels, mais aussi associatifs tels que France Victime, Enjeu Femmes ou encore le CIDFF.

Travail de prévention donc autour des violences intra-familiales, mais aussi de l’addiction, du racisme, de l’homophobie, ou comme au Cluzeau, mardi, sur les dangers du numérique. Les établissements scolaires du département seraient nombreux à solliciter l’intervention de la MPF.

“Quand on intervient dans des classes comme aujourd’hui, bien souvent, on passe toute la journée avec les élèves, ce qui permet de les former, les informer, de déjeuner avec eux, les retrouver dans la cour de récré pour pouvoir échanger après, soit sur la problématique dont on a parlé, soit sur d’autres problématiques dont ils souhaitent nous parler. Régulièrement, on a quand même un enfant qui vient nous voir pour nous dire, moi à la maison, j’ai cette problématique, ou il se passe ça…” Sonia Wolke

Car l’objectif, en plus de prévenir, c’est bien sûr de créer un lien de confiance. Alors en classe, mardi, le ton se voulait assez détendu malgré un sujet sérieux autour du piratage, du cyber-harcèlement, des nude ou encore de la cyber-addiction. Des risques qui semblent bien connus des élèves, mais qu’il était sans doute utile de rappeler.

“Ça va trotter dans la tête, je pense parce que c’était quand même une intervention qui marque les esprits. Beaucoup d’entre nous savaient beaucoup de choses, mais ça a été utile malgré tout.”  Alexandre, élève de 4e.

Utile, presque comme un électrochoc pour Félix qui comptabilise déjà des centaines d’abonnés sur Instagram. Des personnes qui, pour la plupart, lui sont totalement inconnues.

“C’est vrai que je ferai plus attention, ça, c’est sûr. Les photos, je vais peut-être les garder, mais mes 200 potes ou sois-disant potes, je crois que je vais plutôt les virer.” Felix, élève de 4e

Ou au moins faire un tri.

Les élèves qui ont également retenu le numéro dédié aux violences numériques : le 3018, et le mot d’ordre des militaires : Quel que soit le problème, il faut en parler. À noter d’ailleurs que la MPF s’emploie également à former les professionnels des établissements scolaires par exemple ou groupes d’entraide au recueil de la parole.

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