Un public un peu particulier accompagnait les gendarmes de Bergerac la semaine dernière. Une petite dizaine de jeunes stagiaires venus des collèges du secteur pour leur semaine d’observation. Une opération que la gendarmerie peut enfin remettre en place après deux années placées sous la contrainte sanitaire avec un triple enjeu pour les militaires :
« Le but c’est de sensibiliser des futurs citoyens sur ce que la gendarmerie peut leur apporter, de lever parfois un peu des fantasmes et donc de tisser ce lien de confiance qui est indispensable pour pouvoir travailler au service de la population, au service des gens. Dans ces collégiens, on aura peut-être effectivement des gens que l’on va pouvoir recruter, mais ce n’est pas notre objectif principal. On a des gens qu’on va pouvoir sensibiliser effectivement à de la prévention dans tous les domaines addictifs, atteintes aux personnes, atteintes aux biens… » Cyril-Marie Gibiot, commandant de la compagnie de Bergerac.
Et justement, le jour de notre visite, les jeunes étaient sous la supervision du Major Jean-Jacques Lacombe, le patron de la BMO de Bergerac, la brigade motorisée. Le major qui n’a pas manqué de leur rappeler les bonnes pratiques sur la route.
« Les jeunes là, ils sont dans une période où ils vont peut-être commencer à sortir, donc je les ai sensibilisés, dirons-nous, sur tout ce qui est contrôles alcoolémie, stups et les risques qu’ils encourent sur la route, parce qu’il y en a déjà quelques-uns qui ont déjà des cyclos donc ils sont déjà usagers de la route. » Major Jean-Jacques Lacombe, le patron de la BMO de Bergerac
La Brigade motorisée, le travail d’enquêteur, le PSIG, les maîtres chiens, les mécanos, les collégiens ont eu la semaine dernière un petit aperçu des centaines de métiers qu’offre la gendarmerie. Une semaine qui a visiblement permis de conforter des vocations. Inès et Colyne, élèves en 3e respectivement à Eymet et Jacques Prévert (à Bergerac) ont en effet bien l’intention de venir grossir les rangs le moment venu.
« Ça nous donne envie encore plus de faire ce métier. On a vu une gendarme femme, du coup, on a parlé de son parcours, elle nous a expliqué un peu et voilà, c’est ça qui nous a donné envie. Ce n’est pas parce qu’on est une fille qu’on doit avoir peur d’être dans un milieu où il y a énormément de garçons alors qu’on peut être respectées par eux. » Inès et Colyne
Voilà paroles de filles qui se verraient bien d’ailleurs au PSIG. Rien de moins. Ça tombe bien, le recrutement en gendarmerie devrait s’accentuer dans les prochaines années pour faire face à de nombreux départs notamment.
Et pour ceux qui seraient intéressés par un stage en gendarmerie, sachez qu’il faut s’y prendre très tôt. À Bergerac, la session de février est déjà complète.