La dernière audience solennelle pour le Président du TGI bergeracois

  • Publication publiée :12 janvier 2022
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18 janvier 2019 – 5039 vues

Dans son allocution de rentrée Jean-Pierre Boucher a d’abord noté la stabilité de l’activité civile du tribunal de grande instance. Comprenez ce qui concerne notamment les affaires familiales ou encore les contentieux. Petit bémol toutefois sur le délai de traitement des affaires. « Mon successeur devra se pencher là-dessus », a-t-il fait remarquer. Son successeur justement il n’arrivera pas tout de suite, c’est de coutume. En revanche un juge des enfants serait le bienvenu. Le poste est vacant depuis septembre dernier. Il ne sera pas occupé avant, au mieux, septembre prochain. Le tribunal tournera donc avec 3 postes vacants sur un total de 10.

Mais au-delà des problématiques d’effectif, c’est l’avenir de la justice qui inquiète les avocats et magistrats, dont le président du tribunal. Le projet de réforme de la justice, qui est sur le point d’être voté, connaît, on le sait, de nombreuses oppositions.

? Jean-Pierre Boucher

Autre inquiétude de cette réforme : le projet de créer une juridiction nationale des injonctions de payer. « Cela engendrera moins de contrôles au plus grand bénéfice des créanciers. Une vision purement gestionnaire et technocratique de la justice », a fait remarqué le président du tribunal. Lui qui pendant ses 4 années passées à Bergerac s’est employé à rapprocher les citoyens de la justice.

? Jean-Pierre Boucher

Concernant le Tribunal de grande instance de Bergerac toujours, notez également la relative constance de l’activité pénale. Les atteintes aux biens sont toujours en tête des affaires. Elles représentent 50 %. Viennent ensuite les atteintes aux personnes et notamment les abus de faiblesses sur les personnes âgées, a fait remarquer la procureure Odile De Fritsch. La procureure, qui d’un point de vue plus général, a regretté la crise des vocations au parquet. Une véritable hémorragie. L’usure des « parquetiers » expliquées par leurs mauvaises conditions et la charge de travail qui est désormais la leur. Les magistrats du parquet français dont les conditions d’exercice sont quasiment les pires d’Europe a-t-elle souligné.

L’info en plus

3 questions à Jean-Pierre Boucher

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